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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre III III III III<br />

reconnaître et se dispersèrent immédiatement comme saisis<br />

de terreur. Tandis que le cavalier s’approchait de nous, le<br />

messager prononça son nom, puis s’enfuit aussitôt avec les<br />

autres villageois, craignant évidemment que les bandits ne<br />

suivissent de près le cavalier.<br />

Nous restâmes donc seuls avec notre hôtesse à attendre<br />

son arrivée. Il tira sur les rênes de son cheval et s’adressa à<br />

Thomas avec beaucoup de brio, l’informant que les bandits<br />

savaient parfaitement que nous étions <strong>des</strong> étrangers et<br />

connaissaient l’objet de notre mission. Il avait parlé dans<br />

une langue totalement incompréhensible pour nous. Voyant<br />

notre perplexité, il demanda s’il n y avait pas d’interprète.<br />

Notre hôtesse se tourna de manière à faire face au cavalier<br />

encore à cheval et lui demanda si elle pouvait rendre ce<br />

service. À peine l’eut-il regardée qu’il parut recevoir une<br />

violente commotion électrique. Cependant il se ressaisit<br />

suffisamment pour sauter à terre avec élégance et, se<br />

précipitant les mains tendues vers elle, il s’écria : « Vous<br />

ici ? » dans le langage que nous comprenions. Puis il porta<br />

les deux mains à son front et s’agenouilla devant elle en<br />

demandant pardon.<br />

Notre hôtesse lui donna l’ordre de se lever et de délivrer<br />

son message. Nous la vîmes se raidir, et pendant un instant<br />

son visage s’empourpra de colère. Elle fit montre d’une<br />

émotion si violente que le cavalier en fut épouvanté. Il en fut<br />

de même pour nous au point que nous perdîmes tous<br />

contenance. <strong>Le</strong>s mots « lâche, assassin, avance et donne ton<br />

message » Jaillirent <strong>des</strong> lèvres de notre hôtesse avec une<br />

telle violence que l’homme tomba à genoux. À nouveau elle<br />

le flagella de ces paroles : « Lève-toi, es-tu trop vil pour te<br />

tenir debout ? » "<br />

Nous ne fûmes pas surpris de la terreur abjecte du<br />

cavalier, car nous étions comme lui absolument cloués au<br />

sol. Je suis certain que si cela lui avait été humainement<br />

possible, il se serait enfui à toutes jambes. Pour l’instant, il<br />

était comme nous-mêmes incapable de faire un geste ou de<br />

prononcer une parole. Il tomba à terre telle une loque, les<br />

yeux exorbités et la bouche grande ouverte.<br />

Dans nos relations avec les Maîtres doués de pouvoirs<br />

supérieurs, ce fut l’unique fois où nous eûmes l’occasion de<br />

voir l’un d’eux extérioriser une violente émotion. Nous<br />

étions aussi terrifiés que le bandit. <strong>Le</strong>s vibrations de la voix<br />

de notre hôtesse nous frappèrent physiquement comme le<br />

heurt d’une explosion formidable accompagné d’un choc<br />

Spaldingggg 266

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