rapport_annuel_2012

ce que pense Dieu de telles
perversions sexuelles.“Si un homme
couche avec un homme comme
on fait avec une femme, ils ont fait
tous deux une chose abominable,
ils seront punis de mort : leur sang
est sur eux.” (Lévitique 20, 13).
Ne rien dire, Monseigneur, c’est
trahir. Pour vous en persuader,
je vous invite à relire le premier
chapitre de l’épître de saint Paul
aux Romains où il est clairement
indiqué combien l’homosexualité
est vomie de la bouche de Dieu
et précisé que ceux qui le savaient
en sont devenus inexcusables.»
mort pour les gays. Ça ne l’a pas empêché de réitérer
ses propos en juillet, à l’occasion de la gay
pride à Toronto. Une vidéo Youtube le montre
réclamant la peine de mort dans les pays relevant
de la charia, pour les actes homosexuels avérés.
Les autorités allemandes ont estimé que ses
propos « incitent à la haine contre des segments de
la population ou appellent à la violence à leur
encontre ».
2011 a été marquée par le coming out de deux
imams. Moulana Muhsin Hendricks, imam en
Afrique du Sud, considère qu'il est «possible d'être
un bon musulman tout en étant homosexuel ».
Daayiee Abdullah, exerçant à Washington, a
déclaré qu’« être un bon musulman signifie être en
paix dans son cœur et son âme. Il faut atteindre le
point où deux pôles de sa vie, sa foi et sa sexualité,
sont réconciliés. Et mon étude personnelle du
Coran m'a montré que c'était possible ».
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Catholicisme
Dans son discours au corps diplomatique du
9janvier 2012, le pape Benoît XVI a réaffirmé des
positions bien connues de l’Église catholique à
propos de la famille. Parlant de la jeunesse,
il indique que « l’éducation a besoin de lieux. Parmi
ceux-ci figure en premier la famille, fondée sur
le mariage d’un homme avec une femme. Il ne
s’agit pas d’une simple convention sociale, mais
bien de la cellule fondamentale de toute société.
Par conséquent, les politiques qui portent atteinte
à la famille menacent la dignité humaine et l’avenir
même de l’humanité ».
En contrepoint, on salue l‘initiative du diocèse de
Nice qui a nommé un prêtre pour mettre en
place l'accompagnement des chrétien-ne-s
homosexuel-le-s. Le texte prévoit « un accompagnement
chrétien, individuel ou en groupe, (qui)
manifeste aux personnes homosexuelles qu’elles ont
leur place dans l’Église et comment elles peuvent
vivre les exigences évangéliques dans leur situation
concrète ; un prêtre est nommé à cet effet. »
En l’absence d’une prise de position des institutions
religieuses condamnant l’homophobie,
la violence à l’égard des homosexuel-le-s continue
de faire rage, dans la vie réelle comme sur
Internet. Cependant, certain-e-s croyant-e-s et
dignitaires religieux qui concilient leur orientation
sexuelle et leur pratique religieuse imposent leur
propre façon de vivre leur foi. En marquant ainsi
leur différence à l’égard du discours officiel des
institutions religieuses, ils-elles signifient qu’elles
ne sont propriétaires ni des religions ni des
discours et encore moins des fidèles. Ceux-ci
peuvent, à travers des démarches personnelles,
mettre en avant la dimension humaniste des religions
et ne pas se laisser enfermer dans l’interprétation
des textes religieux qui justifie l’homophobie.
Comme le suggère le comité de la journée
mondiale contre l’homophobie (Idaho), il serait
utile et nécessaire d’interpeller les leaders religieux
sur ce qu’ils pensent de l’homophobie plutôt
que d’aller sur le terrain de la théologie, en leur
demandant de se placer sur celui des droits
humains, qui nous concerne tous.