rapport_annuel_2012
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Rapport sur l'homophobie <strong>2012</strong> • Agressions physiques<br />
Émilie travaille dans<br />
l’enseignement. Elle appelle<br />
en septembre, très angoissée<br />
à l’idée de retourner au travail.<br />
Le jour de la rentrée,<br />
le conseiller principal<br />
d’éducation l’a littéralement<br />
attrapée devant des élèves et<br />
d’autres enseignants en lui<br />
lançant : « Je vais te gaver toi,<br />
je vais te gaver. » Le CPE est<br />
très imposant physiquement.<br />
Selon Émilie, c’est parce qu’elle<br />
n’a jamais voulu rentrer dans<br />
le jeu de cet homme séducteur<br />
et a toujours refusé de plaisanter<br />
avec lui ou de lui faire la bise<br />
qu’il se comporte ainsi.<br />
Antoine est vendeur dans<br />
un grand magasin parisien.<br />
Il a eu plusieurs altercations<br />
avec un collègue homophobe<br />
qui lui avait déjà dit de<br />
« le suivre après le travail<br />
pour s’expliquer et se battre ».<br />
Un soir, en rentrant du travail,<br />
Antoine retrouve ce collègue<br />
en bas de chez lui avec une<br />
batte de baseball. Il le frappe<br />
violemment au front. Devant les<br />
cris et le sang, l’agresseur prend<br />
la fuite. Les voisins ont appelé<br />
la police et les pompiers.<br />
Marco, 19 ans, est serveur dans<br />
un restaurant. Son responsable<br />
hiérarchique le harcèle depuis<br />
cinq mois. Les vexations sont<br />
quotidiennes : « Petite pute, tu<br />
vas faire ma tapine, tu prendras<br />
l’argent pour moi », « tu es un<br />
gâchis de la société », « moi,<br />
si j’étais ton père, je te<br />
brûlerais »… Désormais, son<br />
supérieur ne se contente<br />
plus de ces propos et pratique<br />
Focus<br />
Jean-Philippe, 55 ans, vit dans une grande ville du Sud<br />
de la France. Il quitte ses amis, un samedi soir vers<br />
minuit et rentre chez lui à pied. En chemin, sur une<br />
petite place équipée de caméras de surveillance,<br />
il est abordé par un jeune homme qui l’invite chez lui.<br />
Jean-Philippe se laisse séduire, accepte et le suit.<br />
C’est alors qu’il est violemment poussé à terre par<br />
un complice. Ils lui dérobent son portefeuille,<br />
son téléphone portable, sa montre et ses clés.<br />
En essayant de lui arracher ses bagues, les agresseurs<br />
lui lancent : « Laisse-toi faire, sale PD. » Ils renoncent<br />
et s’enfuient.<br />
Très choqué, Jean-Philippe trouve refuge auprès<br />
de trois policiers en patrouille. Ceux-ci lui demandent<br />
s’il a bu, si les agresseurs étaient étrangers.<br />
Jean-Philippe dit avoir bu quelques verres mais<br />
ne pas être ivre. Le ton monte entre la victime et<br />
les forces de l’ordre, l’un des policiers lui demande<br />
s’il lui plaît. Ils finissent par lui passer les menottes et<br />
l’emmener aux urgences. À l’hôpital, la consultation<br />
est cantonnée à la prise de son pouls. Jean-Philippe<br />
est placé en cellule de dégrisement et on refuse<br />
d’enregistrer sa plainte. Le lendemain, Jean-Philippe<br />
se rend chez son médecin traitant : il a trois côtes<br />
cassées et obtient huit jours d’ITT. Il retourne alors<br />
au commissariat pour déposer plainte. Le caractère<br />
homophobe de l’agression est bien noté sur le procès<br />
verbal mais l’agent refuse d’enregistrer le traitement<br />
de ses collègues.<br />
des attouchements sexuels.<br />
Marco est en arrêt maladie.<br />
Italien, il est un peu isolé.<br />
Il se sent mal et explique<br />
qu’il s’arrache les cheveux<br />
sans s’en apercevoir. Il a<br />
néanmoins trouvé le courage<br />
de porter plainte.<br />
Mon voisin le tueur<br />
Nicolas et Henri prennent<br />
l’apéritif dans la cour commune<br />
de leur logement avec une<br />
amie. Un voisin arrive et lance :<br />
« Bande de suce-queue,<br />
bande de tapettes. » Le père<br />
du voisin les menace de mort.<br />
Le lendemain, il leur tire dessus<br />
à la carabine. Dans la semaine,<br />
le couple rentre avec des amis<br />
et le même voisin lance :<br />
« Je vais vous foutre mon poing<br />
dans la gueule. » Ils ont porté<br />
plainte mais ne savent pas s’ils