rapport_annuel_2012
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Rapport sur l'homophobie <strong>2012</strong> • Annexes<br />
ainsi fin à la distinction entre les insultes à caractère homophobe et celles à caractère raciste. Notre association<br />
appelle les sénateurs et sénatrices à aller dans le même sens, pour que la loi entre effectivement<br />
en vigueur.<br />
Mais SOS homophobie ne sait que trop bien, ayant reçu plusieurs milliers de témoignages de victimes<br />
depuis 17 ans que sa ligne d’écoute existe, que la majorité des insultes homophobes est proférée dans<br />
des contextes privés, et non publics. Or pour ces insultes, prononcées dans divers contextes de la vie quotidienne,<br />
le délai de prescription reste de 3 mois. Une grave insuffisance, qui amène à ce que la quasitotalité<br />
des plaintes déposées pour insultes à caractère homophobe n’aboutissent pas. La véritable avancée<br />
aura lieu le jour où le délai de prescription permettra aux victimes d’obtenir réparation pour le préjudice<br />
qu’elles auront subi. SOS homophobie regrette aussi vivement que l’amendement soumis par le<br />
Parti de gauche, portant sur les insultes à caractère transphobe et sérophobe, n’ait pas été retenu par<br />
l’Assemblée, qui a manqué là une occasion d’aller plus loin encore dans la défense de toutes les victimes.<br />
SOS homophobie constate enfin avec une amertume certaine que le vote de cette loi constitue la seule<br />
véritable avancée législative en faveur des personnes LGBT depuis le début du mandat de Nicolas Sarkozy.<br />
Rejet de l’ouverture du mariage à tous les couples, exclusion de l’aide à la procréation médicale pour les<br />
lesbiennes, refus d’ouvrir la pension de réversion aux couples pacsés… À l’approche de l’élection présidentielle<br />
de <strong>2012</strong>, ce n’est pas le vote de cette loi sur le délai de prescription qui éclaircira le sombre<br />
tableau de Nicolas Sarkozy en matière de droit pour les personnes lesbiennes, gays, bi et trans en France.<br />
* Nom des députés s’étant prononcé contre : Louis Cosyns, Lucien Degauchy, Nicolas Dhuicq et Christian Vanneste<br />
Le 8 décembre 2011<br />
SOS homophobie décerne le Tolerantia Preis 2011 aux députés Olivier Dussopt et<br />
Franck Riester<br />
Pour la sixième année consécutive, SOS homophobie fait partie des pays européens remettant le<br />
Tolerantia Preis, prix <strong>annuel</strong> décerné à des personnes ou groupes de personnes s’étant illustrés, au cours<br />
de l’année, pour leur engagement dans la lutte contre l’homophobie et la transphobie et pour l’égalité<br />
des droits. En 2011, l’association allemande Maneo a choisi de récompenser Lala Süsskind, représentante<br />
de la communauté juive de Berlin ; l’association polonaise Lambda distingue Adam Bodnar, chef<br />
du département juridique de la fondation Helsinki pour les droits de l’Homme.<br />
En cette année pré-électorale, SOS homophobie a voulu, quant à elle, saluer l’engagement de deux élus<br />
politiques dans la cause des personnes lesbiennes, gays, bi et trans : Olivier Dussopt, député PS de<br />
l’Ardèche, et Franck Riester, député UMP en Seine-et-Marne. Ces parlementaires ont tous deux fait partie<br />
des responsables politiques s’étant ouvertement déclarés favorables à la proposition de loi du groupe<br />
SRC (Socialiste Radical Citoyen) de juin 2011 visant à mettre fin à la discrimination qui empêche les<br />
couples de même sexe de se marier.<br />
SOS homophobie, qui lutte depuis 17 ans pour faire progresser la situation des personnes LGBT en<br />
France, a toujours salué les relais dans la classe politique qui portent les valeurs d’égalité, de liberté et<br />
de solidarité. En prononçant l’un et l’autre deux discours remarquables dans l’hémicycle de l’Assemblée<br />
nationale le 10 juin 2011, MM. Dussopt et Riester ont fait entendre la voix de millions de Français-es<br />
qui veulent mettre fin à ce traitement discriminatoire fondé sur une conception archaïque de l’ordre<br />
social. Ils l’ont fait non pas par esprit partisan, mais bien parce qu’ils sont l’un et l’autre guidés par la<br />
conviction profonde que discriminer des personnes sur la base de leur orientation sexuelle n’est pas tolérable<br />
dans notre société, à quelque niveau que ce soit.<br />
En récompensant des élus de deux bords politiques opposés, SOS homophobie, association politique<br />
mais non-partisane, entend rappeler que le combat contre les discriminations et pour les droits de