rapport_annuel_2012

Rapport sur l'homophobie 2012 • Commerces et services
couples. Julienne lui indique
que c’est bien le cas.
Son interlocuteur lui précise
alors que ces chambres
sont réservées aux couples
hétérosexuels et qu’elle ne
peut donc pas réserver
dans cette auberge.
Surprise pour Ted lorsqu’il
consulte le site d’une agence
de voyage en ligne. Dans
un des hôtels référencés
à Cuba, il est précisé que
l’hôtel est réservé aux couples
mixtes de plus de 18 ans…
Piste de danse 100% hétéro
Sophie va souvent dans
deux boîtes de nuit, lieu
de rendez-vous plutôt branché
de la jeunesse lyonnaise.
Systématiquement, dès qu’elle
commence à danser avec
une autre femme, les videurs lui
sautent dessus et menacent
de la virer. Une fois, un des
videurs l’a giflée, l’a attrapée
par le poignet et l’a menacée
de la virer si elle « ne dansait
pas normalement »…
« Un peu de décence, s’il vous
plaît ! » C’est par cette phrase
que Jean-Philippe et Arnaud
ont été cueillis à froid par
le vigile d’une boîte de nuit
de Lille lorsqu’ils ont commencé
à s’embrasser.
Offres spéciales
homophobes
Élisabeth et Annick, le soir
de la Saint-Valentin, avaient
décidé de profiter d’une offre
spéciale couple pour une
séance de cinéma à Pau.
En arrivant à la caisse, elles
demandent à en bénéficier,
mais la caissière refuse :
il faut être un homme et
une femme pour être considéré
comme un couple dans
ce grand complexe…
Paméla, trans, sort habillée
en femme. Lorsqu’elle nous
contacte, elle vient de subir
les moqueries de la vendeuse
d’une boutique parisienne
qui s’est mise à rire lorsqu’elle
a vu qu’elle portait des collants.
Gérald, 56 ans, habite le même
appartement à Paris depuis
vingt-quatre ans. Il connaît
tout le monde dans son
quartier, et a ses petites
habitudes dans les commerces
locaux. Récemment, de
nouveaux buralistes se sont
installés, et il a naturellement
sympathisé avec eux. Jusqu’au
jour où il leur a acheté un
briquet de marque qui
se trouve avoir un défaut.
Face à leur refus de l’échanger,
Gérald a déposé plainte.
Depuis, les buralistes lui
en gardent une violente
rancœur. Deux mois plus tard,
alors qu’il est assis dans
un proche café avec une amie,
la gérante du tabac débarque
dans l’établissement et
s’en prend violemment à
Gérald: « Tiens il est là ce PD?
Non seulement c’est un
connard mais en plus c’est
un PD, et il vend de la drogue
aux enfants.»
Georges décide de passer
une partie de son dimanche
dans un grand magasin
de meubles. À la recherche
d’informations sur un produit,
il arrive devant le guichet
approprié, lorsqu’il se fait
dépasser par un individu
pressé. Georges lui fait
remarquer que ce n’est pas
son tour et commence à poser
ses questions au vendeur.
C’est alors que l’homme
pressé commence à le traiter
de «sale PD », le plaque contre
une pile de meubles et menace
de le tuer, hurlant qu’il a
un enfant avec lui et qu’il est
donc prioritaire. Georges,
très choqué par cette attaque,
appelle la police. Il est
bouleversé par l’absence
de réaction du personnel
du magasin et par le refus
de ces derniers de témoigner
en sa faveur.
Quand le client n’a pas
raison
Vincent est gay, et ne le cache
pas. Étudiant de 23 ans à
Grenoble, il travaille le
week-end dans une stationservice.
Il sert de souffredouleur
aux clients énervés
par le prix de l’essence ou
par les mesures de sécurité
qui ont rendu obligatoire
le prépaiement à la pompe.
Exemples de ce qu’il doit
supporter au quotidien :
« C’est le magasin de ton
père, va le sucer!» ;
« Sale pédale, démarre-moi
la pompe!»
Jérôme et David ont
récemment ouvert un bar
LGBT à Dijon. Peu de temps