rapport_annuel_2012
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Le 1 er février 2011<br />
La ligne d’écoute de SOS homophobie désormais accessible 24 heures par semaine<br />
Lors de l’ouverture de sa ligne d’écoute anonyme pour les victimes d’homophobie en octobre 1994, les<br />
bénévoles de SOS homophobie se relayaient pour assurer une écoute de dix heures par semaine (chaque<br />
soir du lundi au vendredi). Progressivement, forte de l’augmentation de ses militant-e-s et de sa popularité<br />
croissante, la ligne a ouvert des créneaux le week-end, puis en fin d’après-midi pour certains jours.<br />
Ce mardi 1 er février 2011, les horaires de la ligne d’écoute de SOS homophobie sont à nouveau étendus.<br />
Désormais, les victimes peuvent nous contacter de 18 à 22 heures tous les jours de la semaine, le samedi<br />
de 14 à 16 heures et le dimanche de 18 à 20 heures. En tout, ce sont vingt-quatre heures hebdomadaires<br />
qu’une quarantaine de militant-e-s bénévoles assurent comme temps d’écoute et d’information pour les<br />
victimes de lesbophobie, gayphobie, biphobie et transphobie.<br />
Depuis 2005, nous recueillons sensiblement le même nombre de témoignages chaque année : entre 1200<br />
et 1300, soit trois par jour en moyenne sur notre ligne téléphonique et notre site internet. Or, au cours des<br />
derniers mois, et comme nous le présenterons dans notre Rapport <strong>annuel</strong> sur l’homophobie qui sortira le<br />
17 mai 2011, ce nombre a augmenté significativement pour la première fois depuis plusieurs années.<br />
Cette progression du nombre de témoignages ne permet pas de dire si l’homophobie est plus présente en<br />
France ou si de plus en plus de témoins et victimes sont désormais décidés à dénoncer les actes, propos<br />
et discriminations homophobes. Elle nous aidera néanmoins à mieux analyser les manifestations de<br />
l’homophobie et les réponses à y apporter.<br />
Gageons qu’une plus grande ouverture de la ligne d’écoute de SOS homophobie permettra d’obtenir<br />
encore davantage de témoignages, afin de rappeler, encore et toujours, que l’homophobie reste une grave<br />
question d’actualité pour des millions de citoyen-ne-s. Victimes ou témoins de discrimination, d’insultes,<br />
de menaces, de harcèlement ou de coups, brisez le silence, contactez-nous !<br />
Le 17 février 2011<br />
Enquête sur les représentations de l’homosexualité dans le milieu étudiant, par<br />
SOS homophobie et le Caélif<br />
SOS homophobie et le Caélif (Collectif des associations étudiantes LGBT d’Île-de-France) publient, ce<br />
17 février 2011, une enquête sur les représentations de l’homosexualité dans le milieu étudiant, réalisée<br />
au printemps 2010 en Île-de-France. Cette enquête, la première de ce genre en France, permet de<br />
dresser un panorama des perceptions de l’homosexualité et de l’homophobie chez ce public rarement<br />
ciblé. Parce que les étudiant-e-s bénéficient d’un accès facilité aux savoirs et ont toujours connu une<br />
société où l’homosexualité n’est considérée ni comme un délit (depuis 1982) ni comme une maladie<br />
mentale par l’OMS (depuis 1992), on pourrait s’attendre à ce qu’ils et elles manifestent une ouverture<br />
d’esprit certaine.<br />
Les plus de 4000 réponses obtenues révèlent pourtant que l’homophobie n’épargne pas l’enseignement<br />
supérieur. Ainsi, parmi les principaux résultats de l’enquête, il faut souligner le fait que, pour près<br />
d’un-e étudiant-e sur cinq, l’homosexualité n’est pas « une manière d’aimer comme une autre » et 13%<br />
des répondant-e-s estiment que l’homosexualité est « une orientation sexuelle déviante ». De même,<br />
ils et elles sont 19% à se dire « choqué-e-s » ou « dégoûté-e-s » par un couple de même sexe qui se<br />
tient la main ou s’embrasse en public.<br />
D’après notre enquête, trois étudiant-e-s sur quatre défendent pourtant les grands principes d’égalité<br />
des droits : 73% des sondé-e-s estiment « absolument nécessaire » ou « souhaitable » que la société<br />
reconnaisse l’égalité des droits (ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels). C’est<br />
l’homophobie ordinaire et quotidienne (insultes, « plaisanteries » et moqueries) qui est minimisée et<br />
banalisée: une majorité des répondant-e-s estiment que les insultes «PD», « enculé », « gouine » ou<br />
« tapette » ne sont pas forcément ou pas du tout homophobes. De même, 47% des répondant-e-s hété-<br />
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