rapport_annuel_2012
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Rapport sur l'homophobie <strong>2012</strong> • Annexes<br />
programmes scolaires ne se saisissent pas directement de la question. Le ministère de l’Education<br />
Nationale ne peut pas continuer à ne compter que sur les associations pour faire ce travail de prévention,<br />
et se doit de prendre lui-même part à la lutte contre l’homophobie.<br />
Comment, dès lors, ne pas marquer notre exaspération quand nous voyons la levée de boucliers que provoque,<br />
dans les rangs de l’UMP, la mention de l’homosexualité et de l’identité de genre dans les manuels<br />
de Science et Vie de la Terre (SVT)? Jusqu’au grotesque d’un Lionnel Luca qui nous gratifie d’un nouvel<br />
amalgame honteux entre homosexualité et « pédophilie, voire zoophilie ». Cette tentative de pression<br />
des politiques sur les programmes scolaires pour colporter des idées obscurantistes et rétrogrades est<br />
insupportable. Luc Chatel, qui a affirmé le 31 août dernier que « c’est une avancée importante à l’adolescence<br />
d’évoquer [les questions d’identité et d’orientation sexuelles] », se doit de tenir sa parole et de<br />
rester dans la cohérence de la politique de son ministère qui a inscrit par deux fois la lutte contre<br />
l’homophobie dans ses circulaires de rentrée et dont les services ont défendu l’agrément national<br />
accordé à SOS homophobie quand celui-ci a été attaqué par des associations de familles catholiques.<br />
La lutte contre l’homophobie passe par un travail de prévention de longue haleine. C’est une action de<br />
terrain qui demande du temps, et dont on ne peut mesurer les bénéfices que sur le long terme. Il est donc<br />
capital que le ministère de l’Education Nationale mette tout en œuvre pour que la lutte contre les<br />
discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre reste une priorité de son action.<br />
Car c’est en sensibilisant aujourd’hui les jeunes Français-es que l’on évite les victimes de demain.<br />
Le 17 octobre 2011<br />
Sexion d’Assaut s’engage à retirer ses titres homophobes de la vente<br />
Communiqué de presse inter associatif<br />
Signature d’un accord national entre la FÉDÉRATION LGBT et Sexion d’Assaut<br />
Un accord national sans équivalent, co-signé par la Coordination InterPride France, le Collectif<br />
contre l’homophobie, SOS Homophobie, l’Autre Cercle<br />
Le 12 octobre dernier, la FÉDÉRATION LGBT a signé un accord avec le groupe de rap Sexion d’Assaut,<br />
engageant personnellement chaque membre du groupe, grâce à la collaboration de CIGaLes, Centre<br />
LGBT de Dijon.<br />
Sexion d’Assaut avait provoqué la vive réaction de nombreuses associations LGBT, suite aux propos<br />
homophobes tenus en septembre 2010, dans un magazine. S’en était suivie une campagne nationale<br />
d’indignation et une cascade d’annulations de ses concerts.<br />
Une première en France<br />
Aujourd’hui, la signature effective de cet accord national (consultable en ligne) avec un engagement<br />
fort et effectif ; le retrait des titres incriminés de la vente -ce qui n’était pas le cas en octobre 2010<br />
dans un autre accord- est à notre connaissance une première en France, tant il prouve l’engagement<br />
du groupe et de son équipe jusque sur le plan marketing. Cet accord pourra faire école en cas de<br />
délits similaires.<br />
La FÉDÉRATION LGBT a décidé de partager cette réussite en proposant la co-signature à d’autres<br />
associations LGBT._ Ainsi, la COORDINATION INTERPRIDE FRANCE, le COLLECTIF CONTRE L’HO-<br />
MOPHOBIE, SOS HOMOPHOBIE, L’AUTRE CERCLE, veilleront avec nous au respect des engagements<br />
de Sexion d’Assaut, sur l’ensemble de l’Hexagone et en Outre-mer.<br />
Retrait des titre incriminés<br />
Nos associations reconnaissent la réalité des engagements tenus par Sexion d’Assaut, en 2010, et le<br />
retrait des chansons incriminées des plateformes digitales, et chez certains internautes qui les<br />
avaient mis illégalement en ligne. Nos associations prennent acte de l’engagement du retrait des<br />
bacs de l’album Écrasement de tête et Le Renouveau contenant les chansons concernées, dont il est