rapport_annuel_2012

sur des patients. Les élus
du personnel et la direction
le soutiennent ;
la police lui a dit qu’il ne
risquait rien. Cependant,
handicapé par sa difficulté de
communiquer, et travaillant
dans un environnement où
une partie des employés
« font l’amalgame entre
homosexualité, pédophilie,
zoophilie… », Olivier se sent
découragé, isolé, il pense
au suicide.
Marie et Vanessa, pacsées,
ont décidé d’avoir un enfant et
de recourir à la co-parentalité
avec un couple gay. Au cours
de l’accouchement de Marie,
dans une clinique de Nantes,
le personnel et la sage-femme,
bien qu’au courant, semblent
trouver la situation très étrange.
La sage-femme répète que
c’était « rare ». Le travail est
long, très douloureux et
Marie demande de l’aide à
l’obstétricien, qui refuse
d’intervenir, en particulier
pour faire une césarienne.
Finalement, Marie a eu
une hémorragie interne qui
a nécessité une transfusion
en urgence, et le bébé est
né avec un bras paralysé.
Don du sang sous
conditions
Élodie et Camille, qui vivent
en couple, vont donner leur
sang dans un grand hôpital
de Lyon. Élodie répond
la première aux questions
d’usage du médecin,
notamment sur sa sexualité.
Quand elle lui dit qu’elle est
Focus
Échographie interdite aux lesbiennes
Audrey consulte dans un centre de santé mutualiste
à Paris pour une échographie pelvienne prescrite
par sa gynécologue. La radiologue, apprenant
qu’elle ne prend pas la pilule, lui demande si elle
a des relations sexuelles. Quand elle répond
«oui, avec des femmes», la praticienne devient
soudain agressive, disant qu’on ne peut pas appeler
cela des relations sexuelles puisqu’il n’y a pas
pénétration !... Bien qu’Audrey lui explique qu’il
peut y avoir pénétration entre filles, elle refuse
de faire l’examen en affirmant qu’Audrey est
vierge et qu’elle ne pourra donc pas passer
la sonde d’échographie.
Audrey a beau lui dire qu’elle utilise des objets
sexuels plus gros que la sonde, elle ne veut rien
entendre et finit par la faire sortir en prétextant
que sa vessie n’est pas assez pleine pour réaliser
l’examen, alors qu’Audrey a bien bu la quantité
d’eau recommandée avant l’examen. Finalement,
après avoir appelé sa gynécologue, qui était
stupéfaite, Audrey a fait un scandale à l’accueil
et a été reçue par le chef de service qui a présenté
des excuses pour sa collègue et a effectué lui-même
l’examen. Audrey a demandé l’aide du groupe
soutien de SOS homophobie pour l’accompagner
dans sa plainte auprès de la direction
du centre de santé.
lesbienne et n’a jamais eu
de relation sexuelle avec
des hommes, il lui demande…
pourquoi elle n’a jamais
essayé ! Puis viennent d’autres
questions très intrusives.
Quand c’est au tour de Camille,
elle dit au médecin qu’elle a eu
des relations sexuelles avec des
hommes, mais qu’elle n’en a
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plus qu’avec des femmes
depuis des années : il exprime
sa surprise qu’on puisse
changer d’orientation sexuelle
et poursuit en posant d’autres
questions très personnelles.
Élodie et Camille se promettent
de ne jamais retourner donner
leur sang dans cet hôpital.