rapport_annuel_2012

Rapport sur l'homophobie 2012 • Milieu scolaire
l’homophobie, la promotion de l’égalité entre les
femmes et les hommes, le respect de l’autre et
de ses différences… Concernant l’identité de
genre, le ministère de l’Éducation nationale a fait
un pas en avant en indiquant dans une circulaire
du 30 septembre 2010 que les programmes de
SVT de première doivent comporter un chapitre
intitulé « devenir homme ou femme ». Les
manuels scolaires de cette matière et de ce
niveau doivent inclure depuis la rentrée 2011 un
chapitre sur la notion de genre. Malgré la pression
de 80 députés UMP, le ministre Luc Chatel a
refusé de retirer des bancs de l’école ces manuels
très controversés.
À noter également en mars 2011 des actes
de vandalisme perpétrés lors de l'exposition
«Homosexualités» dans le hall d'une faculté de
médecine lilloise. Cet acte a été revendiqué par
le collectif Hétérophobie Stop. Lequel a expliqué
que les six personnes qui ont tagué en rouge
les tableaux exposés n'acceptent pas d'être
De l’insulte aux coups
Une professeure des écoles
du département de la Vienne
se dit « inquiète » de la
banalisation des insultes
homophobes entre élèves
au sein de l’enseignement
primaire, notamment
dans son école.
Nicolas, 16 ans, lycéen du
Val d’Oise, écrit : « Dans
les couloirs on me crie
souvent PD, pédéraste,
pédale... ». Le harcèlement
dont il est victime s’est
accentué depuis qu’une
photo de lui criblée d’insultes
circule sur les téléphones
portables.
Hatem, 17 ans, étudie la mode
dans le Languedoc-Roussillon.
Soutenu par sa famille, il
demande conseil pour
pouvoir raisonner une
camarade de classe qui
l’insulte et le harcèle
régulièrement dans
son lycée.
En région Rhône-Alpes, un
lycéen dans le privé catholique
explique que quelques jeunes
de son lycée se font
« maltraiter en raison de
leur homosexualité réelle
ou supposée ». Un de ses
camarades est régulièrement
insulté verbalement, par
des inscriptions au tableau
ou sur la table, mis à la
porte des vestiaires. « Sous
prétexte de regards pervers,
il s’est fait tabasser non
loin du lycée. »
« bombardées d'images choquantes ou impudiques,
qui plus est dans la fac qui est un lieu de transmission
du savoir ». Pour eux, l’homophobie aurait totalement
disparu, le problème ne serait pas l'homosexualité
mais « l'homosexualisation» 15 . Visiblement,
ce collectif n'a pas eu en sa possession
le rapport annuel que dresse chaque année
SOS homophobie. Il est aussi curieux de penser
que dégrader des photographies exposant des
couples de même sexe et l’amour, un symbole de
tolérance, ne serait pas un acte homophobe.
C’est d’autant plus choquant de savoir que ces
actes de dégradation gratuits ont été commis dans
un établissement dont les étudiant-e-s seront
amené-e-s à soigner plus tard des personnes de
divers horizons. Le collectif qui parle de « saine et
douce protestation » a indiqué à Silence H, l’association
organisatrice de l’exposition, qu’il reviendrait
« autant de fois que cela sera nécessaire ».
15. http://www.nordeclair.fr/Locales/Lille/2011/03/03/homosexualite-des-cliches-qui-derangent.shtml
Un autre lycéen du même
établissement témoigne :
« Les garçons de la classe
ont prévu de “casser la
gueule à Baptiste ce lundi”,
ils ont étudié les deux
parcours possibles qu’il
emprunte du lycée à chez
lui (en le suivant les jours
précédents), ils envisagent
de se séparer en deux
groupes pour être sûrs de
ne pas le rater. » Il précise
qu’il a essayé de les dissuader,
mais que ça n’a servi à rien.
Ils lui ont demandé si lui
aussi ne serait pas gay…
Enseigner la peur au ventre
Dans le Rhône, un enseignant
est « victime d’une agression
verbale en groupe à la sortie
de l’établissement » où il est