31.05.2013 Views

rapport_annuel_2012

rapport_annuel_2012

rapport_annuel_2012

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Rapport sur l'homophobie <strong>2012</strong> • Annexes<br />

d’une collectivité à l’autre, la politique anti discrimination change du tout au tout. Combien de sondages,<br />

de chiffres, de statistiques faudra-t-il encore pour que les politiques se saisissent véritablement<br />

du sujet ? Combien de milliers de gays et lesbiennes devront-ils et elles être encore victimes avant<br />

que soit instaurée une politique de lutte contre l’homophobie de réelle envergure ?<br />

SOS homophobie rappelle que la lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle passe par<br />

l’éducation et la prévention. Chaque enfant et adolescent ne devrait pas quitter le système scolaire sans<br />

y avoir été sensibilisé, comme certain-e-s le sont par notre association. Des actions de formation dans<br />

le milieu professionnel, comme celles - toujours plus nombreuses - que SOS homophobie mène,<br />

sont aussi indispensables. Aller sur le terrain, dialoguer, déconstruire les clichés et les préjugés, sont<br />

autant de moyens pour que, peu à peu, les mentalités évoluent vers plus de respect. Mais aussi, et<br />

surtout, SOS homophobie rappelle également que toute politique de lutte contre l’homophobie restera<br />

en grande partie inefficace si l’inégalité de droit persiste. En refusant de reconnaître aux couples homosexuels<br />

français le droit de se marier et d’être parents, les politiques établissent une hiérarchie entre les<br />

citoyen-ne-s. Nous ne pouvons être étonnés, donc, dans un pays qui affirme que l’homosexualité est<br />

inférieure à l’hétérosexualité, que près de la moitié des gays et lesbiennes soit victime de propos homophobes,<br />

et qu’un quart soit atteint dans son intégrité physique.<br />

* A noter que SOS homophobie, en 2008, avait publié son Enquête sur la lesbophobie. Notre association avait interrogé<br />

quelque 1793 lesbiennes, et les chiffres étaient édifiants : 63% des répondantes avaient été victimes au moins une fois de<br />

lesbophobie. Parmi les contextes principaux, la famille arrivait en tête (44% des cas), suivie des ami-e-s et du travail<br />

(24% des cas dans chacun des deux contextes), puis le voisinage (18% des cas) et les lieux publics (12% des cas).<br />

Le 31 mars 2011<br />

Agressions physiques lesbophobes : il est urgent d’agir !<br />

Le soir du 12 octobre 2010, vers 23h, Victoria O. et Amandine L. ont été agressées à la sortie du métro, à<br />

Montreuil, par 3 jeunes hommes qui n’acceptaient pas le fait qu’elles forment un couple. Après avoir subi<br />

des insultes homophobes («sales gouines »), elles ont reçu des coups de pieds et de poings. Cette agression<br />

a donné lieu à 3 jours d’ITT pour chacune des 2 victimes. Rapidement interpellés par les forces de l’ordre, les<br />

jeunes hommes ont tenté de s’expliquer. Seul celui qui a reconnu avoir frappé comparaîtra devant la 16 ème<br />

chambre du Tribunal de Grande Instance de Bobigny le vendredi 1 er avril 2011 à 13h pour violence à raison<br />

de l’orientation sexuelle suivie d’incapacité temporaire. Soutenues par la coordination lesbienne de France<br />

et SOS homophobie, les victimes seront représentées dans cette affaire par maître Sophie Maltet.<br />

SOS homophobie reçoit de plus en plus de témoignages de femmes victimes d’agressions physiques;<br />

les agresseurs, généralement jeunes et agissant en bande, semblent dépourvus de toute conscience de la<br />

gravité des faits qu’ils commettent. Pour être efficaces, les lois pénalisant l’homophobie doivent être<br />

expliquées et comprises, notamment par les plus jeunes. Une politique volontariste de lutte contre les<br />

LGBT-phobies doit être développée, dans nos collèges et lycées afin de favoriser l’acceptation des différences<br />

et le respect des autres.<br />

Mise à jour du 2 avril 2011 :<br />

En raison de l’absence de l’avocate du prévenu, l’audience est reportée au 4 novembre 2011.<br />

Le 15 avril 2011<br />

Un gay agressé par deux mineures à Lyon : SOS homophobie partie civile<br />

SOS homophobie s’est portée partie auprès de Ludovic B., un homme violement agressé avec son compagnon<br />

par deux jeunes filles mineures dans une galerie commerciale de Lyon Part Dieu en mars 2010.<br />

Le procès s’est déroulé le 13 avril 2011 devant le tribunal pour enfants de Lyon.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!