rapport_annuel_2012
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sexualité en réponse aux fines allusions d’un<br />
conseiller municipal socialiste de sa ville, et reste le<br />
seul député ouvertement gay.Ces élus ont en commun<br />
d’être jeunes, leurs aîné-e-s, même en fin de<br />
carrière, n’estimant pas utile de révéler cet aspect<br />
de leur personnalité, alors même que les jeunes<br />
LGBT ont besoin d’exemples positifs pour mieux<br />
s’assumer. Le Sénat accueille depuis septembre<br />
deux élu-e-s ouvertement homosexuel-le-s, Roger<br />
Karoutchi (UMP) et Corinne Bouchoux (EELV).<br />
Autre évolution positive, deux des régions les plus<br />
peuplées, PACA et le Nord-Pas-de-Calais, ont<br />
marqué leur engagement, en coordination avec<br />
SOS homophobie, en votant des motions contre<br />
l’homophobie. Le président (PS) du Conseil général<br />
de l’Essonne a appelé ses homologues à afficher<br />
leur « engagement en faveur du droit à l’homoparentalité<br />
dans le cadre de l’adoption ».<br />
En dehors des actions de prévention à l’école, le<br />
gouvernement de Nicolas Sarkozy n’a pas tenu<br />
Présidentielle <strong>2012</strong>,<br />
les engagements<br />
des principauxprincipales<br />
candidat-e-s<br />
Les positions étaient claires en mars <strong>2012</strong> :<br />
aucune avancée n’est à attendre de Nicolas<br />
Sarkozy et Marine Le Pen. François Bayrou, Éva<br />
Joly, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon se<br />
sont en revanche engagés à concrétiser l’égalité<br />
des droits entre personnes homosexuelles et<br />
hétérosexuelles.<br />
Marine Le Pen - FN<br />
Dans son programme publié en décembre 2011,<br />
elle exprime son opposition à l’ouverture du<br />
mariage, mais daigne ne pas remettre en cause le<br />
Pacs. La candidate qui faisait mine de s’inquiéter<br />
du sort des homosexuel-le-s dans les banlieues<br />
n’a en fait aucun progrès à leur annoncer.<br />
un seul des engagements pris en 2007. C’est ainsi<br />
qu’il aura marqué l’attention qu’il porte à la<br />
population LGBT du pays : au cours de son quinquennat,<br />
à l’heure où nous mettons sous presse,<br />
Nicolas Sarkozy n’est intervenu publiquement<br />
pour dénoncer l’homophobie qu’à une seule<br />
occasion, et pas de sa propre initiative, réagissant<br />
à une question de journaliste sur les propos de<br />
Christian Vanneste. Cinq journées internationales<br />
contre l’homophobie et la transphobie sont<br />
passées sans qu’il ait jugé important d’avoir<br />
une parole publique à ce sujet. La campagne<br />
présidentielle montre sans ambiguïté quel-le-s<br />
candidat-e-s s’engagent pour l’égalité des droits<br />
et la lutte contre l’homophobie. SOS homophobie<br />
appelle à une rupture avec l’immobilisme du<br />
quinquennat écoulé, pour qu’enfin les gays, les<br />
lesbiennes, les bi et les trans ne soient plus considéré-e-s<br />
comme des citoyen-ne-s de seconde<br />
zone dans une République qui porte la devise<br />
Liberté-Égalité-Fraternité.<br />
Nicolas Sarkozy – UMP<br />
Le président-candidat Nicolas Sarkozy a fait<br />
connaître ses positions dans une interview au<br />
Figaro magazine, le 10 février <strong>2012</strong> : il n’est «pas<br />
favorable » à l’ouverture du mariage car « en ces<br />
temps troublés où notre société a besoin de repères,<br />
je ne crois pas qu’il faille brouiller l’image de<br />
cette institution sociale essentielle qu’est le<br />
mariage ». Il justifie l’enterrement de son engagement<br />
de créer une union civile : elle « aurait porté<br />
atteinte à l’institution du mariage ». Quant à<br />
l’adoption, il explique que « c’est une des raisons<br />
pour lesquelles je ne suis pas favorable au mariage<br />
homosexuel, il ouvrirait la porte à l’adoption ».<br />
Après ces déclarations, Gaylib, le mouvement<br />
affilié à l’UMP, a refusé de le soutenir, s’estimant<br />
trahi. À Marseille lors d’un meeting sur les valeurs<br />
familiales (le 19 février <strong>2012</strong>), Nicolas Sarkozy<br />
va jusqu’à déclarer: « Nous ne voulons pas qu’on<br />
sacrifie notre identité à la mode du moment. »<br />
Ce refus lui permet en tout cas de recevoir le<br />
soutien de Christine Boutin, qui l’a rallié notamment<br />
en raison de cette position. On ne peut<br />
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