rapport_annuel_2012

Rapport sur l'homophobie 2012 • Lieux publics
« Deux filles qui s'embrassent,
c'est dégueulasse. »
Il appelle un de ses amis
en les montrant du doigt
puis les traite de « sales
gouines » plusieurs fois
en leur conseillant
d'embrasser plutôt
des mecs.
Drague dure
Handicapé, Pascal se trouve
sur un lieu de drague quand
une petite bande de jeunes
l'agresse et l'insulte en disant
que s'il boîte, c'est parce
qu'il s'est fait enculer.
Tandis qu’il rejoint sa voiture,
les jeunes lui envoient des
canettes.
En pleine journée, Benoît
est sur un lieu de drague
Paris, pochoir sur un trottoir
de Nantes quand cinq
individus l'abordent et lui
demandent s'il est homo.
Après sa réponse affirmative,
il reçoit un coup dans
le genou. Il s'enfuit et estime
avoir eu de la chance de
s'en sortir seulement avec
une entorse. Cette agression
ravive cependant en lui
des souvenirs douloureux :
il a déjà été menacé de
mort dans le passé à cause
de son homosexualité.
Incivilités diverses
et variées
Habitant en rase campagne,
Jean-François est
ouvertement homosexuel.
Il retrouve un matin un
triangle rose tagué sur
sa voiture.
Dans l'agence Pôle emploi
qu'il fréquente à Paris,
Arnaud s'indigne de voir
un graffiti dans la cabine
téléphonique publique,
où l'on peut lire «PD».
À 14 ans, Juliette, amoureuse,
tient la main de sa copine
quand un jeune homme
l'insulte : « Sale pute,
lesbienne mal baisée. »
Il crache sur sa chaussure.
Traité à l'hôpital pour une
maladie infectieuse, Mathieu
est assis dans la salle d'attente
au côté de son petit ami.
Quand le médecin les invite
à le suivre, une femme
s'interpose pour les traiter
de « sales PD », les accusant
de « ramener le sida ».