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rapport_annuel_2012

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de Paris. » Suite aux nombreuses réactions d’internautes, celui qui se décrit comme « un artiste »,<br />

« le rappeur de la branche dure du Rap français » a présenté ses excuses aux homosexuels, aux associations<br />

et au maire de Paris. Dans une vidéo, il s’est déclaré « pas homophobe du tout », expliquant : « C’est parce<br />

que le contexte qui fait que déjà on a un président il est tout petit en taille, tu vois, donc on est pas respecté,<br />

après si c’est la gay pride et tout ça, le maire de Paris, alors on sera encore moins respecté, c’est dans ce sens<br />

là que j’ai dit, j’ai rien contre Bertrand Delanoë. » Une « justification » et des « excuses » qui n’en sont pas:<br />

depuis quand l’homosexualité n’est-elle pas respectable ? Depuis quand la marche des fiertés LGBT<br />

fait-elle honte aux Français-es? Monsieur Cortex 91, SOS homophobie n’accepte pas votre intolérance,<br />

ni que vous puissiez continuer à diffuser vos propos homophobes.<br />

En janvier dernier, Cortex 91 diffusait une vidéo dans laquelle il disait soutenir le Mrap, la Licra et SOS<br />

Racisme, marquant ainsi son attachement à la lutte contre les discriminations. Mais ses propos homophobes<br />

et insultants ne témoignent d’aucune sorte de respect de la diversité. Les associations qu’il dit<br />

soutenir partagent nos combats comme nous partageons les leurs : nous aimons et défendons le vivre<br />

ensemble, avec nos différences. On ne s’attaque pas, on ne juge pas quelqu’un pour ce qu’il est, mais<br />

pour ce qu’il fait. La valeur n’est pas liée à la taille, au genre, à la couleur de peau, à l’orientation<br />

sexuelle d’une personne, mais à ses actes et à ses propos.<br />

En quelques mois, certains membres du rap français (Sexion d’Assaut, Cortex 91) se sont illustrés par<br />

des propos haineux envers les homosexuel-le-s, cherchant ensuite à s’excuser publiquement mais sans<br />

que cela soit suivi de réels effets. SOS homophobie demande aux maisons de disques, aux médias, aux<br />

producteurs et aux distributeurs de cesser de distribuer ou diffuser les titres de ces pseudo-artistes, et<br />

d’être extrêmement vigilants quant aux messages que ceux-ci véhiculent, pouvant tomber sous le<br />

coup de la loi. Nous ne pouvons tolérer que l’industrie musicale française, qui a une lourde responsabilité<br />

vis-à-vis du public, s’enrichisse sur la base de propos haineux et homophobes.<br />

Le 24 mars 2011<br />

Agressions homophobes en France : mais que fait l’État ?<br />

Un sondage IFOP commandé par le magazine Têtu indique que, selon une enquête menée auprès<br />

de 439 gays, lesbiennes et bi en France, 48% des homosexuel-le-s interrogé-e-s ont été, au moins<br />

une fois dans leur vie, victimes d’une agression verbale. Et pour un quart d’entre elles et eux (24%), d’une<br />

agression physique. C’est la première fois qu’une enquête de ce type, réalisée par un institut de sondage,<br />

est menée*. Elle met notamment en avant le fait que les discriminations à caractère homophobe sont<br />

jusqu’à deux fois plus nombreuses que celles racistes, notamment en ce qui concerne les agressions physiques.<br />

Ce sondage nous rappelle qu’être gay ou lesbienne aujourd’hui, en France, peut vous causer les<br />

pires maux.Vous pouvez être rejeté, insulté, discriminé, frappé, voire tué pour ce que vous êtes.<br />

Alors, que fait l’État ? Que fait le gouvernement ? Lui qui, d’un ministère à l’autre, ne tient jamais la<br />

même ligne par <strong>rapport</strong> à la lutte contre l’homophobie. Si le ministère des Sports et celui de<br />

l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ont affiché leur volonté d’avancer dans ce domaine, avec<br />

des efforts qui restent à confirmer, d’autres minimisent voire nient le problème. Citons le ministère<br />

de l’Éducation nationale, qui n’a pas encore mis en œuvre suffisamment d’actions pour lutter contre<br />

les souffrances à l’école liée à l’homophobie - on se souvient notamment de l’épisode du Baiser de la<br />

lune, révélateur de la frilosité du ministère à ce sujet. Mais aussi du ministère de la Santé - qui maintient<br />

toujours l’interdiction aux gays de donner leur sang -, ou encore de celui de la Justice et de celui<br />

de l’Intérieur, dont les fonctionnaires ne sont pas suffisamment formé-e-s pour accompagner des<br />

victimes d’homophobie.<br />

C’est donc, à chaque fois, au gré des personnalités des ministres et des secrétaires d’État que de timides<br />

avancées ont lieu, sans jamais qu’une réelle politique globale de lutte contre les discriminations,<br />

et notamment contre l’homophobie, prenne place. Nous retrouvons cette situation au niveau local :<br />

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