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rapport_annuel_2012

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Rapport sur l'homophobie <strong>2012</strong><br />

Sport<br />

Réinventer les règles du jeu<br />

C’est décidément le grand tabou, comme<br />

si l’homosexualité et l’homophobie<br />

n’existaient pas dans le cadre sportif.<br />

Cette année encore, nous déplorons un manque<br />

criant de témoignages sur l’homophobie dans le<br />

sport : au total, six personnes nous ont contacté<br />

sur ces sujets, soit 0,5% du total des témoignages<br />

en 2011.<br />

La très faible proportion de sportifs et sportives<br />

de haut niveau ayant fait leur coming out (une<br />

quinzaine sur plus de 12 000 athlètes lors des<br />

JO de Pékin par exemple !) et l’immense succès<br />

du mouvement sportif LGBT (le nombre d’adhérent-e-s<br />

de ces associations, les tribunes remplies<br />

lors de leurs compétitions), prouvent pourtant<br />

chaque jour que sport et homosexualité ne sont<br />

pas encore un couple faisant bon ménage. À<br />

l’image des propos de David Ginola qui, il y a<br />

quelques années, déclarait qu’il n’avait jamais vu<br />

au cours de sa carrière de joueur de football professionnel<br />

homosexuel, l’hétérosexualité réelle ou<br />

supposée des sportifs et sportives est un prérequis,<br />

quasiment un critère de sélection. Pour les<br />

homosexuel-le-s et les trans, le silence est donc la<br />

première règle du jeu à respecter pour pratiquer<br />

un sport en toute sérénité.<br />

C’est bien pour lutter contre cette règle qu’est<br />

né le mouvement du sport LGBT. À son initiative,<br />

Tom Waddell, homosexuel déclaré, membre<br />

6 témoignages, correspondant<br />

à 6 cas, soit 0,5 % du total.<br />

de l’équipe américaine aux JO de Mexico en<br />

1968, voulait créer une compétition basée sur<br />

les notions d’égalité et d’universalité. Peu<br />

importait l’âge, la couleur, le handicap, le niveau,<br />

la préférence sexuelle, le poids… Tout le monde<br />

pouvait participer et pratiquer son sport,<br />

accepté-e tel-le qu’elle-il était. L’histoire du<br />

mouvement sportif LGBT est ainsi fortement<br />

orientée vers la convivialité et l’ouverture, plus<br />

que vers le militantisme. L’important est bien<br />

ici de participer !<br />

Les adhérent-e-s des associations sportives LGBT<br />

expriment le bonheur d’être elles-eux-mêmes ;<br />

« pleinement eux », et de pratiquer leur sport<br />

avec l’identité complète et la fierté de ce<br />

qu’elles-ils sont. C’est aussi le cas de sportif-ive-s<br />

rejeté-e-s par les fédérations nationales et internationales<br />

pour des questions de sexe (natation<br />

synchronisée masculine, patinage artistique en<br />

couple hommes…), de normes corporelles (obésité,<br />

maladie, handicap). Ces personnes peuvent<br />

enfin pratiquer leur sport et pour certain-e-s<br />

avoir accès à des installations sportives (stades<br />

nationaux ouverts pour les Gay Games) et des<br />

reconnaissances nationales, voire internationales<br />

(remise de médailles, réception par le ministère<br />

de la Jeunesse et des Sports de la délégation<br />

fançaise aux Gay Games) qu’elles et ils n’auraient<br />

jamais connues avec les fédérations actuelles.<br />

Nouvelles règles du jeu donc !

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