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rapport_annuel_2012

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c’est pourquoi l’organisme a édicté un certain nombre de contre-indications au don du sang, notamment<br />

pour les personnes ayant des comportements à risque. Bien évidemment normal si l’on se base sur des<br />

critères de santé publique… intolérable si l’exclusion est motivée par des préjugés. Ainsi, les gays sont-ils<br />

toujours interdits - à vie ! - de donner leur sang, sans qu’une quelconque question relative à leur comportement<br />

leur soit posée lors du questionnaire préalable à tout don. Et SOS homophobie reçoit également<br />

de nombreux témoignages de lesbiennes n’ayant pu donner leur sang, même si elles ont officiellement<br />

la possibilité de le faire. L’homosexualité constitue donc, en soi, un risque pour l’EFS. Est-ce à dire<br />

que le don du sang d’un-e hétérosexuel-le ayant des <strong>rapport</strong>s avec de multiples partenaires serait moins<br />

dangereux que celui d’un gay ou d’une lesbienne n’ayant aucune pratique à risque ?<br />

Si l’on écoute le ministre de la Santé Xavier Bertrand, la réponse à cette question est claire : oui, il faut lever<br />

l’interdiction ; il l’a, à maintes reprises, déclaré. Si l’on comprend bien le sens de la décision de la Halde de<br />

2006 : oui, l’éviction du don du sang doit être décidée via l’analyse du comportement. Si l’on en croit les<br />

Français-es, la réponse à cette question est tout aussi claire : 76% jugent choquante l’interdiction imposée<br />

aux gays de donner leur sang. Et pourtant, les politiques sont revenus sur la parole donnée, les Français<br />

n’ont pas été écoutés, la santé publique a été oubliée et des vies n’ont pas été sauvées…<br />

Non seulement cette exclusion est discriminatoire et insultante pour les gays et lesbiennes mais, à l’heure<br />

où le sang manque cruellement et où les appels au don sont fréquents, il n’est pas raisonnable sur le plan<br />

sanitaire de maintenir une telle discrimination. Élus locaux contre le sida et SOS homophobie rappellent,<br />

une nouvelle fois, que c’est la notion de «pratique à risque» et non de «groupe à risque», qui doit<br />

retenue comme facteur d’exclusion pour le don du sang. Il n’est pas question, contrairement à ce que<br />

certains peuvent clamer, de baisser le niveau de sécurité transfusionnelle, mais bien d’assurer cette sécurité<br />

via un critère de santé publique et non par <strong>rapport</strong> à des préjugés.<br />

Le 14 juin 2011<br />

Mariage pour tou-te-s : à un an de l’élection présidentielle, l’UMP a choisi son camp<br />

Ce mardi 14 juin, l’Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi du groupe SRC qui visait à ouvrir<br />

le mariage aux couples de même sexe. Les parlementaires de la majorité ont ainsi montré qu’ils et elles<br />

hiérarchisent encore les citoyen-ne-s français-es en fonction de leur orientation sexuelle, que l’homosexualité<br />

continue d’être considérée comme inférieure à l’hétérosexualité. SOS homophobie est révoltée<br />

et indignée par tant de mépris de la part de la majorité politique française. Car si le résultat du vote n’est<br />

pas une surprise, sa signification n’en est pas moins grave et lourde de conséquences.Ce vote confirme qu’en<br />

2011, en France, les lesbiennes et les gays sont encore considéré-e-s comme des sous-citoyen-ne-s, qui ont<br />

les mêmes devoirs mais pas les mêmes droits.<br />

À un an de l’élection présidentielle, et après quatre ans de quasi-inactivité en matière de lutte contre<br />

l’homophobie et la transphobie, le gouvernement et l’UMP montrent sans ambiguïté qu’au sein de la<br />

droite française, aujourd’hui, c’est une pensée rétrograde et homophobe qui domine. Alors que des voix<br />

tentent de se faire entendre pour appeler au respect de la diversité des membres de la société française<br />

et à la nécessité d’accorder les mêmes droits à tou-te-s, que certains ministères s’engagent dans la lutte<br />

contre les discriminations et que quelques députés UMP ont, jeudi 9 avril, défendu la proposition de loi<br />

du <strong>rapport</strong>eur Patrick Bloche dans l’hémicycle de l’Assemblée, le mot d’ordre de la droite reste l’irrespect<br />

de millions de citoyens et citoyennes français-es. Il n’est qu’à voir l’absence totale d’arguments dans les<br />

discours s’opposant à cette proposition de loi, noyés dans les préjugés et l’ignorance, pour n’avoir aucun<br />

doute sur les motivations profondément conservatrices et obscurantistes qui dictent un tel rejet.<br />

SOS homophobie rappelle que la lutte contre l’homophobie passe par une égalité des droits totale, sans<br />

ambiguïté ni demi-mesure. SOS homophobie rappelle qu’aujourd’hui encore, en France, des centaines de<br />

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