rapport_annuel_2012
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l’Homme ne devrait être l’affaire ni de la gauche ni de la droite, mais portée par tou-te-s les élu-e-s qui<br />
se réclament d’un idéal républicain.<br />
Le 14 décembre 2011<br />
La lesbophobie : un phénomène encore largement nié, même de la part des lesbiennes<br />
Le samedi 3 décembre 2011, SOS homophobie est intervenue à la soirée organisée par l’association<br />
Tonic’s au moulin de Sarré, près d’Angers, qui a réuni près de 250 femmes. Le but était de sensibiliser les<br />
participantes à la double discrimination - homophobe et sexiste - dont elles peuvent être encore victimes<br />
aujourd’hui : la lesbophobie. Mais comme à chaque action de ce type, le constat est sans appel :<br />
les lesbiennes et bi identifient rarement l’hostilité à laquelle elles sont confrontées comme de la lesbophobie.<br />
Lorsqu’on leur en parle, elles affirment ne pas se sentir concernées ou, pire, ne pas connaître la<br />
signification du terme.<br />
Pourtant, il apparaît assez vite, au cours des échanges, que toutes ou presque ont déjà subi une agression<br />
physique ou psychologique : une première femme dit avoir été insultée dans la rue après avoir<br />
refusé les avances d’un homme, une deuxième raconte avoir été harcelée à son travail parce qu’elle ne<br />
rentre pas dans les codes imposés de la féminité, une autre a été frappée par sa mère après lui avoir<br />
annoncé qu’elle aimait une femme... Les exemples sont multiples et édifiants, comme en témoignait<br />
déjà l’Enquête sur la lesbophobie publiée par SOS homophobie en 2008. Pourtant, ces femmes ne parviennent<br />
pas à qualifier ces actes inexcusables de lesbophobes, d’autant plus lorsqu’ils adviennent dans<br />
le cadre familial ou amical. Pourquoi un tel déni ?<br />
Dans une société où les lesbiennes sont invisibilisées dans les médias et où leur sexualité est souvent<br />
niée ou apparentée à la pornographie, il est difficile pour elles de s’identifier, de s’accepter et donc de<br />
détecter les violences dont elles sont victimes. La lesbophobie intériorisée, qui consiste à banaliser les<br />
actes de violence voire à les considérer comme normaux, est le premier frein à la lutte contre les discriminations<br />
envers les lesbiennes et les bi.<br />
SOS homophobie, qui intervient tout au long de l’année lors d’événements festifs pour femmes, rappelle<br />
que la lesbophobie ne doit pas être considérée comme une fatalité, qu’il existe des outils juridiques permettant<br />
de sanctionner les auteur-e-s de ces actes, et qu’il est important que les lesbiennes et bi témoignent<br />
sur la ligne d’écoute de l’association. SOS homophobie milite également pour la reconnaissance<br />
du terme lesbophobie par les dictionnaires de la langue française. Car la première étape pour lutter contre<br />
les toutes les formes de discrimination liées à l’orientation sexuelle (lesbophobie, gayphobie, biphobie)<br />
est de pouvoir les nommer.<br />
Lire notre Enquête sur la lesbophobie : http://www.sos-homophobie.org/enquete-sur-la-lesbophobie/enquete-sur-la-lesbophobie<br />
Le 17 décembre 2011<br />
SOS homophobie interpelle Johnny Hallyday<br />
SOS homophobie a envoyé une lettre à Johnny Hallyday ce vendredi 16 décembre, suite aux propos<br />
qu’il a tenus dans l’émission Le Grand Journal en début de semaine, afin de lui demander de soutenir les<br />
actions menées par l’association contre l’homophobie.<br />
« GILBERT COULIER Production,<br />
à l’attention de Johnny Hallyday<br />
Madame, Monsieur,<br />
Nous vous remercions d’avoir publié ce 13 décembre un communiqué de presse dans lequel Johnny<br />
Hallyday se dit “désolé” pour ses propos tenus dans le cadre de l’émission Le Grand Journal sur Canal +.<br />
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