rapport_annuel_2012

Rapport sur l'homophobie 2012 • Transphobie
Trans’ démontrent que dans le cadre de la prostitution,
une personne trans n’est pas à l’abri d’agressions
transphobes. Nombre d’agresseurs se font
passer pour clients afin d’atteindre leur victime et
de les violenter. À la suite de tels actes, il est
d’autant plus difficile d’obtenir une réaction adaptée
de la justice et notamment de la police, les
agents des forces de l’ordre pouvant alors cumuler
Courrier Int., 15-21 décembre 2011
discrimination transphobe et discrimination en
raison de l’activité professionnelle des victimes.
Les témoignages reçus en attestent : les personnes
trans sont victimes d’agressions et de discriminations
propres à leur statut. La transphobie existe bel
et bien. Et pourtant, elle ne constitue toujours pas
un critère légal de discrimination. L’action en justice
menée par une victime trans doit
donc aujourd’hui se fonder sur d’autres
critères tels que le sexe ou
l’orientation sexuelle, qui ne sont
pourtant pas adéquats. Alors que la
Haute autorité de lutte contre les
discriminations et pour l’égalité
(Halde) avait plusieurs fois alerté sur
la nécessité d’inscrire la transphobie
dans la loi, le défenseur des droits
institué au cours de l’année 2011 ne
semble pas enclin à une telle reconnaissance.
Psy sans psychologie
Marion, 55 ans, qui vit en
Vendée, a essuyé une douzaine
de refus de psy.Aucun n’accepte
de prendre sa transition en
charge. Son médecin traitant
ne veut d’ailleurs pas la voir
en tant que femme, qui est son
genre et non son sexe. Pire
encore, il essaie de la dissuader
d’entamer une transition. Elle
lui a pourtant proposé de se
former à l’aide de son cas,
mais elle s’est vue répondre
« T’es trop vieux, ici on est
catho, donc pas de ça
chez nous.»
Tracas trans-administrations
Nathalie a 27 ans et vit en
Bretagne. Elle a travaillé
quelque temps dans une
université et a désormais droit
à des allocations chômage.
Le problème c’est qu’à Pôle