rapport_annuel_2012
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Rapport sur l'homophobie <strong>2012</strong> • Voisinage<br />
«sale PD» n’était pas une<br />
insulte homophobe et que<br />
« les homosexuels portent<br />
trop facilement plainte » et<br />
qu’il pouvait «déménager<br />
si les <strong>rapport</strong>s de voisinage<br />
empirent».<br />
Petits déchets entre voisins<br />
Kathia et son amie sont<br />
propriétaires d’un appartement.<br />
Leurs voisins du dessus<br />
polluent leur jardin de déchets<br />
divers, prennent un malin plaisir<br />
à procéder à des nuisances<br />
sonores à toute heure et ne<br />
rechignent pas à proférer des<br />
insultes à caractère lesbophobe.<br />
Le couple se déplace au<br />
commissariat mais ne souhaite<br />
pas porter plainte par peur<br />
de représailles. Après plusieurs<br />
mois, elles ont perdu le<br />
sommeil, sont sous<br />
médicaments et tombent<br />
petit à petit en dépression.<br />
Sacha vit à Paris. Sa boîte<br />
aux lettres est graffitée d’insultes<br />
«PD», des chewing-gums<br />
sont introduits dans sa serrure.<br />
Il ne reçoit plus son courrier.<br />
Paul et Sébastien ont été<br />
agressés violemment par<br />
leur voisin au sein même de<br />
leur domicile. Ils subissaient<br />
depuis quatre ans un<br />
harcèlement de sa part :<br />
préservatifs jetés dans le jardin,<br />
lettres anonymes homophobes,<br />
insultes à répétition,<br />
dégradation de biens,<br />
menaces... un calvaire qui<br />
détruit leur vie familiale<br />
malgré des mains courantes<br />
et des plaintes sans suite.<br />
Le voisinage préfère se taire<br />
plutôt que d’aider.<br />
Jules emménage en 2010 dans<br />
un appartement et héberge<br />
une amie. Son voisin du dessous<br />
se plaint de les entendre<br />
marcher bruyamment.<br />
Par la suite, le voisin le menace<br />
d’une matraque, l’insulte<br />
(«sale tafiole» «sale PD»)<br />
et lui crève régulièrement<br />
les pneus de son vélo.<br />
Copro à la carabine<br />
Grégory et son compagnon<br />
sont locataires dans une petite<br />
copropriété en province.<br />
Un soir, ils mangent dans leur<br />
jardin lorsque leur voisin les<br />
insulte : «Bande de tapettes.»<br />
Le lendemain, le voisin tire<br />
à la carabine en direction<br />
de chez eux. Après qu’ils<br />
ont porté plainte, le voisin<br />
les a menacés de «leur<br />
foutre (son) poing dans<br />
leur gueule». Aujourd’hui,<br />
fragilisés, ils ont peur devant<br />
ses propos et actes de plus<br />
en plus violents.<br />
Michaël rentrait chez lui un<br />
samedi soir avec son petit<br />
copain. Ses voisins s’en sont<br />
pris à eux en les insultant et<br />
les tapant. Résultat : nez cassé,<br />
sérieux problèmes à l’œil et<br />
huit jours d’ITT pour Michaël.<br />
Les agresseurs habitant<br />
au-dessus, il ne sort plus<br />
de chez lui par peur de<br />
nouvelles violences.<br />
Du harcèlement<br />
à la dépression<br />
André, 47 ans, vit dans un<br />
quartier sensible de la banlieue<br />
parisienne. Il est victime<br />
d’insultes à répétition de la<br />
part des enfants de ses voisins<br />
âgés de 16 et 18 ans. Malgré<br />
son intervention auprès des<br />
parents, rien ne change.<br />
Il ne sait plus quoi faire devant<br />
cette homophobie quotidienne.<br />
Juan est victime de harcèlement<br />
moral de la part de sa voisine<br />
de palier depuis deux ans.<br />
Il reçoit des lettres anonymes<br />
l’accusant «d’avoir introduit<br />
le sida au sein de l’immeuble,<br />
d’être un danger pour les<br />
enfants et plus particulièrement<br />
les petits garçons». Ces<br />
lettres sont accompagnées<br />
de menaces de mort et<br />
de passage à tabac et précisent<br />
que tout cela continuera tant<br />
que Juan n’aura pas déménagé.<br />
Aujourd’hui sous antidépresseurs,<br />
il devient de<br />
plus en plus insomniaque.<br />
Luc reçoit une lettre anonyme<br />
avec le message: «Dégage<br />
sale PD, on ne veut pas de<br />
toi dans le quartier.»