rapport_annuel_2012

Rapport sur l'homophobie 2012 • Police-Gendarmerie
Focus
Denise, jeune trans MtoF, marchait dans la rue
d’une ville la nuit, quand les policiers l’interpellent
et veulent procéder à une fouille, qu’elle refuse.
Ils effectuent tout de même la fouille en l’insultant
(« tarlouze, pédale »), l’un des policiers lui fait
croire qu’il va la frapper au visage en lançant
son poing à proximité. Arrivée au commissariat,
elle est placée dans la cellule des hommes au motif
que ses papiers d’identité disent qu’elle est
un homme. Le policier menant l’audition pose
de nombreuses questions personnelles sur
la transidentité, sans rapport avec le motif
de l’interpellation. Les policiers continuent de
l’appeler monsieur tout au long de sa présence
dans les locaux de la police. Plusieurs d’entre
eux font des remarques vexatoires : l’un raconte
à ses collègues combien il est content d’effectuer
un travail social de prise en charge de personnes
déséquilibrées comme des trans, d’autres appellent
leurs collègues pour venir voir le « travelo »
ou le « monsieur-madame ». Bref, Denise souligne
à quel point la transidentité a été utilisée pour
l’humilier et la déstabiliser psychologiquement.
Au final, malgré l’absence de violences physiques,
les violences morales sont ici condamnables
en ce qu’elles créent un traitement non
seulement inégalitaire mais discriminatoire.