Mémoires 1881 Tome 17 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas ...

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mandes et aultres pugnitiôns, et quand pour ce avoir fait
sont poursuivis en justice, prendent coulleur et excuse que
les habillemens nouveaux trouvés en leurs maisons sont
faits pour servir leurs corps et d'aulcuns de leur famille,
combien que ce ne puist être véritable à cause de la multitude
desdits accoustremens qu'ils ne conviennent à leur
estât, ains est leur intention de les vendre : Mesdits sieurs,
pour y remédier, ont ordonné et statué que doresnavant
quand lesd. vielsiers voldront faire ou faire faire quelques
accoustremens nouveaux servans à leurs corps, de leurs
femmes ou aultres de leur famille, seront tenus préalablement
déclarier à l'un des cœuriers de leurd. métier de la
vielserie, que pour ce sera commis et ordonné, lequel sera
terni de mectre par escript et enregistrer l'estoffe, coulleur
et faschon desd. accoustremens nouveaulx, lesquels
accoustremens ainsy inventoriez, lesd. vi'esiers ne porront
vendre, ains seront tenus les renseigner toutteffois que
requis en seront par lesd. keuriers, à peine, en faulte de
ce faire, d'encourir pour chacune fois en l'amende desd.
dix carolus d'or et de amission desd. accoustremens, s'ils
sont trouvés en leurs possessions, sinon la valleurd'jceulx;
sy, ont mesd. sieurs ordonné que Visitation et jnventoire
se fera par lesd. keuriers, des accoustremens que lesd.
viesiers ont à leurs maisons, servans à leurs corps, auxquels
porront mectre marque congnoissable, lesquels ils
ne porront aussy vendre, ains seront tenus les renseigner
auxd. keuriers, comme et sur la peine que dessus, le tout
sans dérogier aux statuts précédens, lesquels demouront
en leur force et vertu.
Publié en la halle comme dessus, en ceste ville de
Saint-Omer, le dix-neuvième jour de juillet 1547.
(Extrait du registre aux statuts dé la ville et cité
de Saint-Omer, R, f° 128, v°).