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Programme et Résumés - Inra

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d’épigallocatéchine-3-galate, pouvaient exercer une action neuroprotectrice. C<strong>et</strong>te molécule<br />

pourrait accroître la résistance du cerveau vis-à-vis de certaines neurotoxines <strong>et</strong> pourrait donc,<br />

pourquoi pas, contribuer à protéger de la maladie de Parkinson. Ces différentes études laissent<br />

donc supposer que la consommation d’une alimentation riche en molécules antioxydantes<br />

(consommation de fruits, légumes, céréales, <strong>et</strong>c.) pourrait freiner la progression de la maladie<br />

de Parkinson.<br />

La prise en charge nutritionnelle des parkinsoniens est essentielle puisque les troubles du<br />

comportement alimentaire apparaissent très tôt dans c<strong>et</strong>te maladie. Fréquemment, on constate<br />

chez ces malades un amaigrissement involontaire proportionnel à la gravité de la maladie.<br />

C<strong>et</strong>te perte de poids est la résultante à la fois d’une alimentation insuffisante <strong>et</strong> d’une<br />

augmentation de la dépense en énergie (≈ 30 %). C<strong>et</strong>te insuffisance alimentaire est elle-même<br />

la résultante de plusieurs facteurs : une perte d’appétit, des difficultés à mastiquer <strong>et</strong> à avaler,<br />

des difficultés à préparer les aliments <strong>et</strong> à les porter à la bouche, des perturbations du goût <strong>et</strong><br />

de l’odorat (dues à la maladie <strong>et</strong>/ou au traitement). L’augmentation des besoins énergétiques<br />

du parkinsonien est quant à elle due à l’augmentation de l’activité musculaire induite par les<br />

tremblements <strong>et</strong> les mouvements involontaires. Pour limiter c<strong>et</strong> amaigrissement, il est donc<br />

nécessaire de stimuler l’appétit des malades (présentation attrayante des plats, utilisation<br />

d’assaisonnements, <strong>et</strong>c.), d’augmenter la fréquence de la prise des aliments (p<strong>et</strong>its repas<br />

quotidiens complétés avec des collations) <strong>et</strong> de favoriser la consommation d’aliments nutritifs<br />

riches en énergie. Toutefois, il faut garder en mémoire que bien que l’introduction de la<br />

lévodopa (L-dopa) dans le traitement de la maladie de Parkinson a été une véritable révolution<br />

médicale, c<strong>et</strong>te dernière n’est pas dénuée d’eff<strong>et</strong>s secondaires (perte d’appétit, nausée, <strong>et</strong><br />

surtout constipation, <strong>et</strong>c.). Pour limiter ce phénomène de constipation fréquent chez les<br />

parkinsoniens, il est nécessaire de favoriser une alimentation riche en fibres <strong>et</strong> donc<br />

d’augmenter la consommation de céréales complètes, de fruits <strong>et</strong> de légumes, de graines, de<br />

noix <strong>et</strong> de légumineuses. De plus, l’eff<strong>et</strong> thérapeutique de la L-dopa peut être fortement réduit<br />

par l’importance du contenu en protéines du régime alimentaire. En eff<strong>et</strong>, les protéines<br />

alimentaires ont un eff<strong>et</strong> compétitif avec le médicament. Elles ralentissent, de façon<br />

importante, son absorption au niveau intestinal.<br />

Le régime alimentaire à recommander aux parkinsoniens devrait être pauvre en acides gras<br />

saturés (notamment en viandes rouges qui sont aussi une source de protéines limitant l’action<br />

de la L-dopa) <strong>et</strong> riche en fruits, légumes <strong>et</strong> céréales entières qui fournissent, à la fois, des<br />

antioxydants naturels protecteurs contre les dommages oxydatifs <strong>et</strong> des fibres alimentaires<br />

favorisant le transit intestinal.<br />

2. La principale pathologie neurodégénérative oculaire : la DMLA<br />

Première cause de cécité en France <strong>et</strong> dans les pays industrialisés, la dégénérescence<br />

maculaire liée à l’âge (DMLA) représente, à elle seule, 50 % des cas de cécité après 45 ans.<br />

Elle se caractérise par des lésions dégénératives de la macula (région de la rétine riche en<br />

cellules photoréceptrices, responsable de la vision centrale, indispensable à la vision des<br />

détails, à la lecture, à l’écriture <strong>et</strong> à la reconnaissance des visages <strong>et</strong> des couleurs). La<br />

fréquence de sa dégradation est proportionnelle avec l’âge (1 % des personnes de 50-55 ans,<br />

10-12 % des 55-65 ans, 15-20% des 65-75 ans <strong>et</strong> 25-30 % des plus de 75-80 ans). En France,<br />

1,5 million de personnes présentent les symptômes <strong>et</strong> près de 100 000 d’entre elles vont<br />

développer une forme sévère de la maladie. Vu l’augmentation de la proportion de la<br />

population de plus de 60 ans, il est estimé que, d’ici 25 ans, le nombre de personnes touchées<br />

Université d'été de Nutrition 2003 – Clermont-Ferrand – 17-19 septembre 2003<br />

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