Programme et Résumés - Inra
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Les facteurs génétiques<br />
Le poids de la génétique est l’un des éléments importants parmi l’ensemble des facteurs de<br />
risque coronarien.<br />
Les antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire sont l’un des aspects de c<strong>et</strong>te<br />
influence : Avoir un ou plusieurs parents ayant présenté une maladie cardiovasculaire à un<br />
âge relativement précoce constitue un facteur de risque de maladie cardiovasculaire important<br />
dont le risque relatif se situe entre 1,5 <strong>et</strong> 3 selon les études.<br />
Les gènes des apolipoprotéines jouent un rôle important dans la détermination du profil<br />
lipidique d’un individu ; des modifications dans le taux ou la structure de ces molécules<br />
peuvent entraîner des taux anormaux de lipides <strong>et</strong> une susceptibilité à l’athérothrombose.<br />
Citons à titre d’exemple l’allèle ε4 du gène de l’apoE, associé à une élévation des<br />
concentrations de LDL-C <strong>et</strong> au risque accru d’infarctus du myocarde.<br />
Par ailleurs, 15% de la population ont une Lp(a) > 300 mg/l d’origine génétique.<br />
Selon Maher <strong>et</strong> Brown il existe une étroite corrélation pour les atteintes coronaires chez les<br />
patients ayant une Lp(a) > 300 mg/l versus ceux ayant une Lp(a) < 100 mg/l.<br />
Des études ont montré l’existence d’une association statistiquement significative entre<br />
l’accumulation d’homocystéine (HCYS) plasmatique <strong>et</strong> la présence d’une atteinte coronaire.<br />
L’hyper-HCYS apparaît être un facteur de risque d’infarctus du myocarde.<br />
L’interaction négative entre l’hyper-HCYS <strong>et</strong> l’âge pour le risque cardiovasculaire suggère<br />
que l’hyper-HCYS intervient de façon majeure dans les décès prématurés consécutifs aux<br />
pathologies vasculaires.<br />
Les hyper-HCYS peuvent être classées selon leur étiologie en génétiques nutritionnelles <strong>et</strong><br />
thérapeutiques. 15 % de la population a une hyper-HCYS due aux mutations hétérozygotes de<br />
l’enzyme MTHFR (méthylène tétrahydrofolate réductase), enzyme amenant le passage de<br />
l’HCYS à la méthionine. C<strong>et</strong>te mutation étant présente dès la naissance. Les déficits en folates<br />
participent aux hyperHCYS (exemple : prise de la pilule, déficits d’apports…).<br />
Les facteurs environnementaux <strong>et</strong> nutritionnels<br />
A coté de ces facteurs génétiques favorisant le développement des maladies<br />
athérothrombogènes, l’environnement <strong>et</strong> plus particulièrement la nutrition occupe une place<br />
majeure à chacune des étapes de la physiopathologie.<br />
Le primum movens des maladies cardiovasculaires semble donc bien être aujourd’hui une<br />
dysfonction endothéliale face à des agressions multiples.<br />
Rôle du statut antioxydant<br />
Les produits d’oxydation jouent un rôle déterminant dans l’induction de c<strong>et</strong>te dysfonction<br />
endothéliale. Toutes les formes réactives de l’oxygène (FRO) sont susceptibles d’oxyder de<br />
nombreuses molécules notamment certaines lipo-particules <strong>et</strong> particulièrement les LDL<br />
p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> denses, la lipoprotéine Lp(a) mais également l’homocystéine.<br />
Les dyslipoprotéinémies ne sont pas les seules sources de c<strong>et</strong>te dysfonction endothéliale<br />
En dehors de ces agressions directes par les FRO, d’autres facteurs peuvent intervenir<br />
notamment l’hyper tension artérielle (l’angiotensine 2 semble jouer un rôle important dans<br />
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Université d'été de Nutrition 2003 – Clermont-Ferrand – 17-19 septembre 2003