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Programme et Résumés - Inra

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glycémique perm<strong>et</strong> néanmoins un classement des nutriments utiles pour choisir les nutriments<br />

à plus faible pouvoir hyperglycémiant. Outre l’eff<strong>et</strong> sur la glycémie postprandiale il a été<br />

montré une bonne corrélation inverse entre index glycémique <strong>et</strong> HDLc.<br />

Le saccharose, habituellement banni de l’alimentation du diabétique, n’a en fait pas un<br />

index glycémique plus élevé que le pain blanc ou la purée. De plus pris au cours d’un repas<br />

mixte lipido-protidique, son eff<strong>et</strong> hyperglycémiant est largement amorti. On a pu montrer que<br />

2 régimes comportant chacun 55 % d’hydrates de carbone mais pour l’un 19 % de saccharose<br />

<strong>et</strong> l’autre moins de 3 %, n’induisent guère de différence significative au bout d’1 mois, ni en<br />

ce qui concerne la glycémie à jeun, ni la postprandiale. Un apport de saccharose, limité à 5 ou<br />

10 % de la ration calorique quotidienne peut donc être autorisé chez le diabétique (ANAES<br />

mars 2000), à condition qu’il ne se substitue pas à des nutriments hydrocarbonés riches en<br />

fibre.<br />

Le fructose, seul monosaccharide naturel présent dans l’alimentation, a un index<br />

glycémique très faible <strong>et</strong> a donc été proposé comme sucre de substitution. Effectivement si<br />

l’on compare un régime isocalorique comportant 55 % d’hydrates de carbone <strong>et</strong> 20 % de<br />

fructose, à un régime de même teneur globale en glucides mais comportant moins de 3 % de<br />

fructose, le premier régime perm<strong>et</strong> au bout d’un mois une diminution de 12.5 % de la<br />

glycémie moyenne nycthémérale. Toutefois c<strong>et</strong>te amélioration glycémique se fait au prix<br />

d’une argumentation significative du LDLc <strong>et</strong> du cholestérol total. Une augmentation des<br />

triglycérides a également été signalée ailleurs. L’usage préférentiel du fructose n’est donc pas<br />

recommandé.<br />

Chez les diabétiques de type 1, les problèmes sont radicalement différents. Ces patients<br />

n’ont habituellement pas de dyslipidémie, quand ils sont bien équilibrés. Le même équilibre<br />

global des rations glucidiques <strong>et</strong> lipidiques est recommandé comme pour les diabétiques de<br />

type 2.<br />

Par contre se pose le problème du contrôle de la glycémie postprandiale qui dépend<br />

totalement de l’adaptation par le patient de ses doses d’insuline ultrarapides. Les schémas<br />

d’insulinothérapie moderne de type basal-bolus conseillent en eff<strong>et</strong> une injection systématique<br />

d’insuline ultrarapide avant chaque repas. Les patients doivent être éduqués à évaluer leur<br />

ration de glucide prandiaux. Deux méthodes peuvent êtres utilisées selon les habitudes des<br />

équipes <strong>et</strong> des patients :<br />

- soit une ration fixe de glucides est prescrite à chaque repas, le patient restant libre<br />

d’échanger les glucides « équivalents », dans le respect de c<strong>et</strong>te enveloppe globale prandiale.<br />

La dose d’insuline rapide ou ultrarapide nécessaire sera rapidement définie <strong>et</strong> fixée <strong>et</strong><br />

correspond à la dose qui perm<strong>et</strong> d’atteindre habituellement l’objectif glycémique postprandial<br />

(souvent < 1.40, 1h30 à 2h00 après le repas),<br />

- ou bien le patient est éduqué à pratiquer « l’insulinothérapie fonctionnelle », ce qui lui<br />

perm<strong>et</strong> une liberté alimentaire totale : un calcul simple perm<strong>et</strong> de définir pour un patient<br />

donné, la dose d’insuline ultrarapide nécessaire pour métaboliser entièrement une « portion de<br />

glucides » (habituellement 20 g quelle que soit la nature du nutriment, parfois des portions de<br />

10 ou de 12.5 g sont utilisées dans certaines équipes). Le patient est éduqué à répartir toute<br />

son alimentation en portions glucidiques, le calcul des besoins insuliniques pour un repas est<br />

alors aisé. Il faut éventuellement y ajouter une compensation en cas d’hyperglycémie<br />

préprandiale (là encore un barème est précalculé pour chaque patient). La pertinence de la<br />

méthode doit être régulièrement vérifiée par la mesure de glycémeis postprandiales.<br />

Dans les 2 méthodes la régulation de la production hépatique interprandiale de glucose est<br />

sous le contrôle d’une ou 2 injections d’insuline lente, ou du débit basal d’une pompe.<br />

En conclusion<br />

Université d'été de Nutrition 2003 – Clermont-Ferrand – 17-19 septembre 2003<br />

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