94 Université d'été de Nutrition 2003 – Clermont-Ferrand – 17-19 septembre 2003
LES FRUITS ET LES LEGUMES FRAIS : DES ALIMENTS « BONS A PENSER » Eric BIRLOUEZ Epistème 10, rue de la Paix 75002 Paris Tel : 01 34 14 58 40 - ericbirlouez@wanadoo.fr La communauté scientifique est unanime à affirmer qu’une consommation élevée de fruits <strong>et</strong> de légumes (au moins cinq par jour selon les recommandations du Ministère de la Santé) contribue à prévenir l’apparition de nombreuses pathologies (MCV, certains cancers, diabète, obésité…). Or, selon les études (SUVIMAX, INCA, INPES…) <strong>et</strong> les définitions considérées, entre 55 % <strong>et</strong> 75 % de la population adulte française sont des sous-consommateurs de ces deux familles de produits. Certains groupes sont particulièrement concernés : les hommes, les jeunes, les ouvriers, les habitants du quart nord-est de la France, les fumeurs, les personnes en situation de précarité ou de pauvr<strong>et</strong>é. Depuis le début des années 90, la consommation globale de fruits <strong>et</strong> de légumes enregistre une stagnation, <strong>et</strong> même un léger repli. C<strong>et</strong>te situation préoccupante, liée aux changements ayant affecté les modes de vie <strong>et</strong> de consommation alimentaire va-t-elle perdurer, voire se dégrader de façon inéluctable Un regard sociologique porté sur notre relation actuelle à l’alimentation, au corps, à la santé… nous conduit à penser que les choses peuvent s’inverser. En eff<strong>et</strong>, les fruits <strong>et</strong> les légumes - en particulier ceux vendus en frais - apparaissent de plus en plus en phase avec les représentations, attitudes <strong>et</strong> attentes de nos concitoyens vis-à-vis de leur alimentation <strong>et</strong>, audelà, avec certaines de leurs « valeurs » personnelles <strong>et</strong> aspirations en termes de style de vie. A c<strong>et</strong> égard, l’apparition récente d’une nouvelle « tribu » de consommateurs, les néovégétariens, constitue un indice des changements en germe : au cours des deux ou trois dernières années, une fraction (certes encore très minoritaire) de la population a sensiblement accru sa consommation de fruits <strong>et</strong> de légumes frais, sans avoir pour autant banni totalement la viande de son assi<strong>et</strong>te. A partir d’un panorama des caractéristiques majeures <strong>et</strong> des tendances émergentes de la relation des Français à leur alimentation, nous nous attacherons à identifier les atouts des fruits <strong>et</strong> des légumes dans le contexte alimentaire actuel. Nous terminerons en évoquant rapidement les handicaps <strong>et</strong> fragilités qui font obstacle à l’accroissement de la consommation de ces produits, ainsi que les exigences qui en découlent pour les acteurs de la filière. • Une première caractéristique marquante de notre relation actuelle à l’alimentation réside dans la montée des peurs alimentaires. Au-delà de l’impact des « affaires » <strong>et</strong> de leur forte médiatisation, ces inquiétudes résultent, pour partie, du changement de statut de l’aliment, lui-même lié à l’industrialisation de la production de nourriture <strong>et</strong> à la mondialisation des échanges. L’aliment « venu d’ailleurs » <strong>et</strong> « transformé » par les IAA a perdu son statut d’obj<strong>et</strong> proche <strong>et</strong> familier (le lait UHT conditionné en brique <strong>et</strong> enrichi en oméga 3 ou le blanc de volaille sous film de cellophane sont souvent perçus comme des produits… industriels, sans lien avec l’animal qui les a fournis). De simple <strong>et</strong> stable dans le temps, l’aliment est devenu complexe (cf la liste de ses ingrédients <strong>et</strong> additifs) <strong>et</strong> changeant (innovation permanente). Son identité même est de plus en plus floue : le consommateur Université d'été de Nutrition 2003 – Clermont-Ferrand – 17-19 septembre 2003 95
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