29.12.2014 Views

Programme et Résumés - Inra

Programme et Résumés - Inra

Programme et Résumés - Inra

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

kg de protéines <strong>et</strong> des quantités souvent très élevées de graisse. Les réserves de glucose<br />

constituées par le glycogène sont rarement épuisées <strong>et</strong> les glucides ingérés sont destinés<br />

majoritairement à être brûlés. Notre organisme a donc besoin d’un apport en glucides étalé<br />

dans le temps notamment grâce à l’ingestion d’aliments dits de faible index glycémique. C<strong>et</strong>te<br />

notion d’index glycémique ou de charge glycémique définit en fait la capacité d’un aliment à<br />

augmenter la concentration de glucose dans la circulation générale au cours des heures qui<br />

suivent l’ingestion.<br />

L’index glycémique est représenté par l’aire d’hyperglycémie provoquée par un aliment<br />

comparée à celle d’un glucide standard : glucose ou pain blanc très aéré.<br />

Actuellement, la consommation de sucres simples( glucose, fructose, saccharose, lactose)<br />

sous des formes très diverses, est beaucoup trop élevé. Ces sucres simples ont été qualifiés de<br />

sucres rapides. C<strong>et</strong>te qualification est trop imprécise. Le saccharose <strong>et</strong> le glucose sont<br />

effectivement très vite absorbés, alors que l’absorption du fructose seul est plus lente <strong>et</strong> celle<br />

du lactose variable selon les suj<strong>et</strong>s. Au niveau métabolique, la consommation de glucose est<br />

très hyperglycémiante alors que celle du saccharose, du fructose <strong>et</strong> du lactose élève plus<br />

faiblement la glycémie. Les sucres simples sont donc plus ou moins rapidement absorbés <strong>et</strong><br />

ont un pouvoir hyperglycémiant très différent en fonction de leur métabolisme hépatique, leur<br />

qualification de glucides rapides est donc trop imprécise. En fait ce qui différencie le plus les<br />

diverses sources de glucides simples provient de leur environnement en fibres, minéraux <strong>et</strong><br />

micronutriments. Ceci explique que les glucides simples des fruits n’ont pas d’eff<strong>et</strong>s prooxydants<br />

à la différence du saccharose ou du fructose purifiés.<br />

L’amidon, en provenance d’une très grande diversité de produits végétaux, est plus ou<br />

moins vite digéré selon sa nature, ses traitements technologiques <strong>et</strong> l’environnement<br />

alimentaire. C<strong>et</strong>te variabilité est à l’origine du concept d’index glycémique. L’ingestion de<br />

glucides complexes de faible index glycémique entraîne une moindre hyperglycémie <strong>et</strong> par<br />

conséquent une moindre hyperinsulinémie. On voit donc tout l’intérêt de consommer des<br />

aliments d’index glycémique faible pour prévenir la survenue d’un état de résistance à<br />

l’insuline <strong>et</strong> donc d’un diabète de type 2 consécutive à des hyperglycémies <strong>et</strong> des<br />

hyperinsulinémies prononcées <strong>et</strong> répétées.<br />

Notons que la valeur de l’index glycémique dépend de nombreux paramètres. La nature de<br />

l’amidon, appréciée par le ratio amylose/amylopectine, a un eff<strong>et</strong> considérable sur les<br />

réponses à l’insuline <strong>et</strong> au glucose : l’amylose est très difficilement dégradé par l’amylase<br />

pancréatique par rapport à l’amylopectine. Il existe ainsi des variétés de céréales d’index<br />

glycémique très différents selon les proportions d’amylose <strong>et</strong> d’amylopectine. Par ailleurs, la<br />

matrice fibreuse ou protéique d’un produit végétal peut plus ou moins influencer la vitesse de<br />

digestion de l’amidon soit en le protégeant des attaques pancréatiques (amidon de légumes<br />

secs), soit par le biais de liaisons fortes amidon/protéines (blé dur), soit par un eff<strong>et</strong> viscosant<br />

des fibres solubles. De plus, la valeur de l’index glycémique est dépendante de la cuisson <strong>et</strong><br />

des procédés de transformation utilisés. Certains amidons peuvent rétrograder (pommes de<br />

terre conservées au frigo). Les amidons résistants aux attaques pancréatiques sont considérés<br />

comme des fibres alimentaires <strong>et</strong> se r<strong>et</strong>rouvent dans le colon où ils seront en partie<br />

métabolisés par la flore.<br />

L’index glycémique des différents aliments est très variable (tableau IG). Les légumes secs<br />

<strong>et</strong> la plupart des fruits <strong>et</strong> légumes ainsi que les produits à base de blé dur ont d’excellents<br />

index glycémiques. La présence de galactose ou de fructose contribue à diminuer l’index<br />

glycémique puisque ces oses sont fortement captés par le foie après leur absorption. La nature<br />

<strong>et</strong> l’heure du repas influencent très fortement l’index glycémique. L’index glycémique des<br />

aliments a tendance à être très élevé le matin à jeun <strong>et</strong> beaucoup plus faible dans un repas<br />

Université d'été de Nutrition 2003 – Clermont-Ferrand – 17-19 septembre 2003<br />

13

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!