Programme et Résumés - Inra
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complexe, d’où l’importance de maîtriser la qualité des produits céréaliers consommés au<br />
p<strong>et</strong>it déjeuner.<br />
Le rôle clé du métabolisme hépatique<br />
Le fructose <strong>et</strong> le galactose sont entièrement captés par le foie dès leur premier passage<br />
hépatique puis convertis principalement en glucose ou glycogène dans les hépatocytes. Seule<br />
une partie du glucose absorbé est captée par le foie, ce glucide est donc largement distribué<br />
directement aux tissus périphériques. Le sang systémique véhicule presque exclusivement du<br />
glucose en phase post-prandiale, c<strong>et</strong>te augmentation de la glycémie stimulant la sécrétion<br />
d’insuline au niveau des cellules β du pancréas.<br />
Le foie est particulièrement important pour maintenir une glycémie normale, stockant du<br />
glucose lorsque la concentration sanguine est élevée <strong>et</strong> en libérant lorsque le taux diminue.<br />
Par ailleurs, le foie peut en permanence utiliser des substrats glucoformateurs (acide lactique,<br />
acide propionique, glycérol, acides aminés) pour fabriquer du glucose. C<strong>et</strong>te néoglucogenèse<br />
est particulièrement exacerbée avec des régimes pauvres en glucides <strong>et</strong> riches en protéines<br />
mais aussi chez le diabétique.<br />
En situation de jeûne court, soit 12 h après le dernier repas, le foie est capable de produire<br />
du glucose pour maintenir la glycémie, essentiellement par glycogénolyse mais aussi par<br />
néoglucogenèse à partir de composés glucoformateurs. Une fois les réserves de glycogène<br />
épuisées, le glucose produit provient exclusivement de la néoglucogenèse.<br />
En cas d’apports excessifs en glucides <strong>et</strong> en particulier en fructose, le métabolisme peut<br />
s’orienter vers la production de lipides <strong>et</strong> plus spécifiquement de triglycérides ce qui<br />
provoque une hypertriglycéridémie chez certains suj<strong>et</strong>s.<br />
Le contrôle de la production hépatique de glucose est facilité par la consommation de<br />
glucides lentement absorbés. Il est important que la très grande majorité des glucides<br />
alimentaires (au moins 75%) soit de l’amidon pour générer du glucose qui échappera au<br />
métabolisme hépatique. Les régimes riches en protéines <strong>et</strong> en lipides ont tendance à exacerber<br />
la néoglucogénèse hépatique. Durant le diabète de type 2, la perte de sensibilité à l’insuline<br />
des tissus périphériques mais aussi du foie est largement responsable du mauvais contrôle de<br />
la glycémie. L’utilisation hépatique du glucose devient déficiente alors que la néoglucogénèse<br />
est exacerbée.<br />
Utilisation du glucose par les tissus périphériques<br />
Le matin à jeun, à l’état post-absorptif, la majorité du glucose est utilisé par des tissus noninsulino-dépendants<br />
tels que le cerveau, les reins <strong>et</strong> les globules rouges qui l’utilisent pour<br />
produire de l’énergie par la voie de la glycolyse.<br />
Au cours de l’ingestion de glucides, l’augmentation de la glycémie est responsable de la<br />
sécrétion d’insuline, c<strong>et</strong>te élévation de l’insulinémie stimulant l’entrée du glucose dans les<br />
tissus périphériques insulino-dépendants (muscles squel<strong>et</strong>tiques, tissu adipeux).<br />
Dans le diabète de type 2, le mauvais contrôle de la glycémie après les repas <strong>et</strong> même à<br />
jeun maintient une imprégnation trop forte des tissus par le glucose, entr<strong>et</strong>ient un processus de<br />
glucotoxicité aboutissant ainsi à une glucosylation anormale de nombreuses protéines <strong>et</strong> à une<br />
production excessive de radicaux libres.<br />
Les excès d’apport lipidiques particulièrement chez les suj<strong>et</strong>s en surcharge pondérale<br />
créent une forte compétition entre glucose <strong>et</strong> acides gras pour leur utilisation énergétique ;<br />
c<strong>et</strong>te compétition est d’autant plus grave que l’absorption glucidique est rapide, nécessitant<br />
une intervention très puissante de l’insuline pour assurer le maintient de la glycémie. L’eff<strong>et</strong><br />
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Université d'été de Nutrition 2003 – Clermont-Ferrand – 17-19 septembre 2003