46 Université d'été de Nutrition 2003 – Clermont-Ferrand – 17-19 septembre 2003
HYPERTENSION, SODIUM ET POTASSIUM Pierre Men<strong>et</strong>on Unité 367 de l’Institut National de la Santé <strong>et</strong> de la Recherche Médicale 17 rue du Fer à Moulin 75005 Paris Erreur! Sign<strong>et</strong> non défini. Le geste du médecin qui place son stéthoscope sous un brassard gonflable pour mesurer notre tension nous est très familier. Les deux chiffres qu’il nous annonce sont ceux de la pression artérielle. Le rôle de c<strong>et</strong>te dernière est de maintenir un débit sanguin adéquat - garant de la bonne oxygénation des organes <strong>et</strong> des tissus - jusque dans les artérioles <strong>et</strong> les capillaires. La pression artérielle oscille au rythme de la pulsation cardiaque entre une valeur minimale, dite diastolique, qui correspond à la relaxation du coeur, <strong>et</strong> une valeur maximale, systolique, correspondant à la contraction cardiaque. Les valeurs systolique <strong>et</strong> diastolique de la pression artérielle ne sont pas constantes. Elles fluctuent continuellement au cours de la journée autour d’une valeur moyenne, pour perm<strong>et</strong>tre à l’organisme de s’adapter aux circonstances de la vie quotidienne (exercice physique, stress, sommeil...). Néanmoins, pour un individu donné, les deux valeurs au repos de la pression artérielle, mesurées à chaque visite médicale, sont relativement constantes. Dans la population générale, ces valeurs se distribuent selon une courbe en cloche. Les études épidémiologiques révèlent clairement que plus la pression artérielle est élevée, plus le risque est élevé de développer des maladies cardio-vasculaires, comme l’infarctus du myocarde <strong>et</strong> les accidents vasculaires cérébraux. Or, selon les pays, de 30 à 70 % des décès en résultent. D’où l’intérêt de faire baisser la pression artérielle chez les individus hypertendus. La définition de l’hypertension est arbitraire. On considère traditionnellement comme hypertendu tout individu présentant, au repos <strong>et</strong> de façon chronique, des pressions systolique <strong>et</strong> diastolique respectivement supérieures à 140 <strong>et</strong> 90 mm de mercure soit, en langage courant, 14/9. En réalité, il n’y a pas de seuil précis à partir duquel les valeurs de la pression artérielle deviennent nocives. On sait néanmoins que plus elles sont basses (dans certaines limites), plus le risque de développer des maladies cardiovasculaires est faible. En France, au moins 15 millions de personnes auraient ainsi intérêt à faire baisser leur pression artérielle. Certains le font grâce aux médicaments antihypertenseurs, qui représentent à peu près 10 des 120 milliards de francs de dépenses annuelles en médicaments. Mais beaucoup trop de gens ne se savent pas hypertendus, ne suivent pas les traitements prescrits, ou ne sont pas traités de manière adéquate. Résultat, plus des deux tiers des hypertendus ont une pression artérielle non contrôlée <strong>et</strong> sont frappés de plein fou<strong>et</strong> par la morbidité cardiovasculaire. Le coût annuel de c<strong>et</strong>te dernière, en termes d’hospitalisation <strong>et</strong> de suivi médical, est bien supérieur à celui des médications anti-hypertensives. Il est estimé à plusieurs dizaines de milliards de francs. Quels sont les facteurs impliqués dans le développement de l’hypertension Le premier constat est que, de manière générale, on ne naît pas hypertendu, on le devient. Dans les pays industrialisés, le pourcentage d’hypertendus augmente avec l’âge, passant de moins de 5 % à l’adolescence à plus de 50 % à l’âge de la r<strong>et</strong>raite. Mais c<strong>et</strong>te relation entre l’âge <strong>et</strong> l’hypertension ne se r<strong>et</strong>rouve pas dans toutes les populations humaines. C’est ce qu’a montré, par exemple, Stewart Truswell de l'université de Sidney en comparant une population africaine vivant de cueill<strong>et</strong>te <strong>et</strong> de chasse <strong>et</strong> une population urbaine londonienne. Presque sans exception <strong>et</strong> quel que soit l'âge des individus, les populations non industrialisées des cinq continents ne connaissent pas l'hypertension. Cela suggère fortement que ce sont des facteurs Université d'été de Nutrition 2003 – Clermont-Ferrand – 17-19 septembre 2003 47
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