hiver - Historical Revisionism by Vrij Historisch Onderzoek
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——————————————————————> Conseils de révisions / <strong>hiver</strong> winter 2007<br />
lieu, mais aussi à gagner son mépris et à se réveiller un jour pour découvrir que l’Europe et lsraël ont<br />
uni leur force contre les négationnistes arabes et musulmans avec un tel venin que l’on finira par croire<br />
que l’holocauste a eu lieu en Egypte ou en Iran et que ceux qui nient l’holocauste sont bien plus<br />
dangereux que ceux qui l’ont commis. »<br />
En conclusion, le député dresse un parallèle intéressant : « Durant la seconde guerre mondiale,<br />
quand certains Arabes et d’autres peuples du tiers-monde lorgnaient vers l’Allemagne parce que celleci<br />
combattait les puissances coloniales qu’étaient la France et la Grande-Bretagne, la gauche arabe et<br />
du tiers-monde, qui s’était alliée à l’Union soviétique, répliquait que c’était erroné pour les victimes du<br />
racisme de s’aligner sur le régime nazi raciste. Sa position était juste. Aujourd’hui, il n’y a même pas<br />
une justification pragmatique (et immorale) pour se retrouver aux côtés du racisme européen. La<br />
négation de l’holocauste ne sape pas les justifications morales de l’existence de l’Etat d’Israël, comme<br />
certains le croient. Ce que fait cette négation, c’est, au contraire, donner à la droite européenne et à<br />
Israël un ennemi commode sur lequel se débarrasser de ses problèmes. Cet ennemi inclut les<br />
Palestiniens et les Arabes, et plus précisément les musulmans fondamentalistes, ceux que Bush aime<br />
appeler les "fascistes islamiques". La réaction initiale des Arabes à l’holocauste était beaucoup plus<br />
simple et directe, et bien plus rationnelle. L’holocauste a eu lieu, mais c’était une tragédie dans laquelle<br />
les Européens, pas les Arabes, doivent assumer leurs responsabilité. C’était l’opinion qui prévalait dans<br />
les années 1940 et 1950 et le sens de la normalité qui continue à nous habiter nous pousse à nous y<br />
tenir. »<br />
Association France Palestine 21 décembre 2006<br />
http://www.france-palestine.org/article5404.html<br />
CIRCUS MAXIMUS<br />
Compte rendu de la conférence – Rassemblement en opposition à la<br />
politique iranienne (jeudi 14 décembre)<br />
Tous réunis dans le grand amphi Emile Boutmy de Sciences Po, la panoplie de personnalités<br />
se succédant était impressionnante. L'évènement le valait bien, manifester haut et fort son<br />
inquiétude face à la politique iranienne et ses trois volets : appel à la destruction d'Israël d'une<br />
part, négation de la Shoah avec la grande conférence négationniste organisée cette semaine à<br />
Téhéran d'autre part, et enfin volonté affichée de se doter du nucléaire, avec comme risque fatal<br />
celui que Téhéran - le régime des Ayatollah - se dote du nucléaire militaire et non seulement civil,<br />
soit l'arme nucléaire.<br />
En fin de séance, 8 propositions concrètes – que nous reproduisons ici Iran : Déclaration en<br />
8 points des signataires de l'Appel aux dirigeants européens – ont été énoncé.<br />
Mais la séance en elle – même était bien menée. Roger Pol Droit, journaliste chroniqueur<br />
au Monde des livres, chercheur au CNRS et écrivain, menait le débat sous la présidence de son<br />
excellence Elie Wiesel. Ainsi défilèrent pour quelques minutes, chacun à sa manière et si possible<br />
selon leur spécialité, nombre de chercheurs, personnalités, auteurs, cinéastes, venus demander,<br />
enfin, la fermeté contre Ahmadinejad, le dirigeant iranien, et lancer un appel aux dirigeants<br />
européens. appelauxdirigeantseuropéens@yahoo.fr<br />
C'est Rémi Brague qui prit en premier la parole après les deux maîtres de séance.<br />
Professeur de philosophie à Paris 1, ce dernier osa le parallèle avec les années 30; non pas pour<br />
comparer un chef à un autre, mais pour pointer le «propre examen de conscience» des populations<br />
européennes, inactives face aux dires et aux actes d'Hitler, invitant évidemment, à ne pas<br />
reproduire l'erreur fatale.<br />
André Green, ensuite, psychanalyste, insista en quelques mots sur le discours de<br />
«destruction massive» du dirigeant iranien ainsi que sur le fait que la lutte contre les conditions<br />
qui ont permis la Shoah, étaient l'affaire de tous; et c'est encore aujourd'hui l'affaire de tous<br />
d'empêcher que se reproduisent de telles conditions. C'est donc encore à travers le comparatif que<br />
fut abordée la question, comparaison incessante avec les années 30.<br />
La première intervention plus technique fut celle du géopoliticien Frédéric Encel, qui plaida<br />
d'abord pour la place de la morale en politique internationale afin de contrer un «relativisme de<br />
type criminel». Il rappela que l'Iran était le 3 e pays producteur de pétrole au monde, le 2 e en gaz<br />
naturel, et que si le nucléaire civil était un droit reconnu internationalement, la volonté d'obtention<br />
du nucléaire de type militaire était avéré, ne faisant plus guère de doute. Il insista également sur le<br />
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