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les économies de l'afrique centrale - United Nations Economic ...

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LES ÉCONOMIES DE L’AFRIQUE CENTRALE - 2009coutumier avec le droit civil est défavorable à l’émancipation <strong>de</strong>s femmescar le plus souvent, c’est le droit coutumier qui est appliqué. Ainsi, enRDC, aux yeux <strong>de</strong> la loi, <strong>les</strong> femmes peuvent hériter <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> leurmari décédé ou bénéficier <strong>de</strong> leur répartition en cas <strong>de</strong> divorce.Cependant, le droit coutumier qui est quasiment le seul appliqué leurrefuse ces droits. De même au Tchad, si le Co<strong>de</strong> Civil a prévu <strong>de</strong>s dispositionsfavorab<strong>les</strong> concernant l’héritage au profit <strong>de</strong> la femme, le droitcoutumier a plutôt institué une injustice à son encontre ; 80% d’entresel<strong>les</strong> ne peuvent pas hériter <strong>de</strong> leurs pères à cause <strong>de</strong> leurs onc<strong>les</strong>. Deplus, el<strong>les</strong> n’ont pas le droit d’hériter <strong>de</strong> leur mari.Mesures discriminatoires liées aux traditionsLes plupart <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> l’Afrique <strong>centrale</strong> sont <strong>de</strong>s sociétés patriarca<strong>les</strong>.Ceci renvoie aux traditions et coutumes qui expliquent mais sanstoutefois justifier <strong>les</strong> comportements et attitu<strong>de</strong>s discriminatoires ainsique <strong>les</strong> violences envers <strong>les</strong> femmes. Ainsi, dans plusieurs pays <strong>de</strong> lasous-région, la dot continue à être perçue comme un prix à payer pourépouser une femme. Une fois qu’elle est payée, la femme est considéréecomme une propriété <strong>de</strong> son mari.Le lévirat et le sororat sont également <strong>de</strong>s pratiques courantes. Seloncette coutume, à la suite du décès <strong>de</strong> l’époux le frère du défunt prendla veuve pour épouse. Lorsque c’est laLe patriarcat explique, mais sans femme qui décè<strong>de</strong>, le mari épouse unetoutefois justifier <strong>les</strong> comportementset attitu<strong>de</strong>s discrimina-dans certaines régions du Cameroun,<strong>de</strong> ses sœurs célibataires. De même,toires à l’égard <strong>de</strong>s femmes. <strong>les</strong> femmes ont <strong>de</strong>s interdictions alimentaires.D’après la coutume, el<strong>les</strong> ne peuventpas manger certains aliments qui sont réservés aux hommes telsque la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> varan, <strong>de</strong> vipère, <strong>de</strong> tortue, le gésier ou <strong>les</strong> œufs.Concernant le veuvage, el<strong>les</strong> doivent subir <strong>les</strong> pratiques comme <strong>les</strong>bains au vinaigre, le rasage avec la pierre poncée, le coucher à même <strong>les</strong>ol, le bain public dans un marigot, tandis que le veuf ne subit aucune<strong>de</strong>s ces pratiques.218

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