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les économies de l'afrique centrale - United Nations Economic ...

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LES ÉCONOMIES DE L’AFRIQUE CENTRALE - 2009– <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1% – par rapport aux pays consentant <strong>de</strong>s efforts plusimportants et dont <strong>les</strong> dépenses militaires – exprimées en proportion <strong>de</strong>leur PIB – sont supérieures à la moyenne mondiale.Néanmoins, réduire <strong>les</strong> dépenses publiques entraîne la baisse <strong>de</strong>staux d’intérêt et permet à l’État <strong>de</strong> diminuer <strong>les</strong> impôts. Il en résulteipso facto une augmentation <strong>de</strong> la consommation et <strong>de</strong> l’investissementdu secteur privé. A moyen et long-terme, le PIB croît significativementpar rapport aux valeurs initia<strong>les</strong>.À cet égard, à court terme, <strong>les</strong> dépenses militaires sont source <strong>de</strong> créationd’emplois et stimulent l’économie, mais à long terme, el<strong>les</strong> exercentun effet d’éviction sur l’investissement et exercent un impact négatif surla croissance économique 158 .En effet, <strong>les</strong> canaux à travers <strong>les</strong>quels <strong>les</strong> dépenses militaires peuventinfluer sur la croissance à long terme, aussi bien positivement que négativement,sont <strong>de</strong> trois ordres au moins 159 .Le premier canal concerne l’effet d’éviction dû à l’augmentation <strong>de</strong>sdépenses <strong>de</strong>s forces armées corrélée à la diminution <strong>de</strong>s ressources disponib<strong>les</strong>pour l’investissement privé et le financement <strong>de</strong> secteurs ayantun impact positif fort sur la croissance.Le second canal est relatif à l’effet positif présumé <strong>de</strong>s dépenses militairessur <strong>les</strong> secteurs <strong>de</strong> l’économie non directement liés à la défense,bien qu’un tel effet soit plutôt ténu dans <strong>les</strong> pays en développementempêtrés dans un conflit, dans la mesure où une large part <strong>de</strong>sditesdépenses militaires est consacrée à l’acquisition d’armements importés.Le troisième canal porte sur l’effet <strong>de</strong> « mobilisation <strong>de</strong> ressources »sur l’épargne et l’investissement. En effet, <strong>les</strong> dépenses militaires assurentla sécurité interne et externe et par conséquent, créent un environnementpropice à l’accroissement <strong>de</strong> l’épargne et <strong>de</strong> l’investissement etexercent <strong>de</strong> surcroît une forte attractivité <strong>de</strong>s investissements directsétrangers qui, à leur tour, contribuent à l’accélération <strong>de</strong> la croissance 160 .Les effets conjugués <strong>de</strong>s dépenses militaires analysés ci-<strong>de</strong>ssus ontcependant <strong>de</strong>s répercussions plutôt contrastées sur la pauvreté, approximéedans ce contexte par l’évolution du PIB/habitant <strong>de</strong>s pays en postconflitd’Afrique <strong>centrale</strong> illustrée ci-après (cf. graphique 5.4).158CF. Bayoumi et al. (1993).159Gupta et al. (2002).160Cf. graphique 3 et annexe 4.356

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