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les économies de l'afrique centrale - United Nations Economic ...

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LES ÉCONOMIES DE L’AFRIQUE CENTRALE - 2009à cette tendance. La crise économique qu’ont connue <strong>les</strong> pays <strong>de</strong> la sousrégionà partir <strong>de</strong> ce moment s’est traduite par une réduction <strong>de</strong> l’activitéet donc <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> main-d’œuvre. Au début <strong>de</strong>s années 2000,la croissance a <strong>de</strong> nouveau repris dans la plupart <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> l’Afrique<strong>centrale</strong>, mais malheureusement sans hausse <strong>de</strong> l’emploi. Une <strong>de</strong>s raisons<strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> réactivité <strong>de</strong> l’emploi est la faible élasticité du taux<strong>de</strong> chômage <strong>de</strong>s jeunes à la croissance du PIB. De 0,90 pour la pério<strong>de</strong>1995-1999, cette élasticité est passée à 0,62 sur la pério<strong>de</strong> 1999-2003(Kapsos, 2005). Le faible contenu en emploi <strong>de</strong> la croissance en Afrique<strong>centrale</strong> s’explique par la structure <strong>de</strong> l’économie caractérisée par unefaible transformation <strong>de</strong>s produits (la croissance étant essentiellementtirée par <strong>les</strong> exportations <strong>de</strong> matières premières), mais aussi par la prédominance<strong>de</strong>s entreprises étrangères qui emploient presque exclusivement<strong>de</strong>s experts internationaux. Le taux <strong>de</strong> chômage élevé <strong>de</strong>s jeunesest ainsi le résultat <strong>de</strong> la croissance économique non génératrice d’emploiscombinée avec le fort taux <strong>de</strong> croissance démographique.Une autre cause du chômage est l’inadéquation entre <strong>les</strong> profils <strong>de</strong>formation <strong>de</strong>s jeunes et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail. Le paradoxe décrit plushaut ne remet pas en question l’importance <strong>de</strong> l’instruction dans laformation <strong>de</strong> l’individu, mais plutôt son adéquation avec le marché dutravail 70 . L’État n’est pas le plus grand fournisseur d’emplois, pourtant<strong>les</strong> formations proposées par le système éducatif ne tiennent pas encoreEn cas d’émergence <strong>de</strong> conflits,<strong>les</strong> jeunes désœuvrés sont <strong>les</strong> premiersrecrutés par <strong>les</strong> groupesrebel<strong>les</strong>.suffisamment compte <strong>de</strong>s besoins enmain-d’œuvre du secteur privé.Le chômage <strong>de</strong>s jeunes a <strong>de</strong>s conséquenceséconomiques et socia<strong>les</strong> autantsur <strong>les</strong> jeunes eux-mêmes que sur l’ensemble<strong>de</strong> la société. Le manque à gagner en termes <strong>de</strong> taxes sur lerevenu et à la consommation est d’autant plus important que l’assiettefiscale est réduite. Les jeunes chômeurs sont obligés <strong>de</strong> trouver d’autresmoyens <strong>de</strong> subsistance plus ou moins légaux. C’est ainsi que <strong>de</strong> plus enplus <strong>de</strong> jeunes citadins africains se retrouvent dans le secteur informel,70De plus, il faudrait tenir compte <strong>de</strong> la qualité du travail et du salaire moyen perçudans <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux catégories ; le faible taux <strong>de</strong> chômage <strong>de</strong>s non scolarisés traduit surtoutleur présence dans le secteur informel, <strong>les</strong> emplois temporaires, sous-payés et agrico<strong>les</strong>an milieu rural.236

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