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les économies de l'afrique centrale - United Nations Economic ...

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LES ÉCONOMIES DE L’AFRIQUE CENTRALE - 2009En Afrique subsaharienne cependant, <strong>les</strong> taux <strong>de</strong> change ont plutôt <strong>de</strong>s effetssur la rentabilité <strong>de</strong>s filières et la compétitivité en prix <strong>de</strong> revient car ils modifient<strong>les</strong> prix d’exportation en monnaie nationale, davantage que leur compétitivité-prix<strong>de</strong> vente compte tenu du fait que <strong>les</strong> prix mondiaux sont donnés(Hugon,1999a).À la suite <strong>de</strong> Nezeys (1989), on définit le taux <strong>de</strong> change effectif dans unrégime <strong>de</strong> changes fixes comme égal à la quantité effective <strong>de</strong> monnaie nationaleversée en contrepartie d’une unité <strong>de</strong> <strong>de</strong>vise. L’écart entre le taux officiel– nominal – et le taux <strong>de</strong> change effectif peut être évalué par l’effet <strong>de</strong> la surtaxesur l’achat <strong>de</strong>s <strong>de</strong>vises. L’application <strong>de</strong>s taxes à l’importation ou <strong>de</strong> subventionsà l’exportation sont dès lors <strong>de</strong>s mesures, en l’absence <strong>de</strong> dévaluation,généralement <strong>de</strong>stinées à faciliter la dépréciation du taux <strong>de</strong> change effectif réelnécessaire au rééquilibrage du déficit du compte courant (Devarajan et <strong>de</strong>Melo,1987). En effet, en l’absence <strong>de</strong> flexibilité du taux <strong>de</strong> change nominal dufranc CFA, l’appréciation du taux <strong>de</strong> change effectif nominal – et a fortiori réel –a un impact sur la dégradation <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> l’échange, étant entendu que l’appréciationdu taux <strong>de</strong> change réel est souvent assimilée à une détérioration <strong>de</strong>stermes <strong>de</strong> l’échange et inversement. À cet égard, Hadjimichael et Galy (1997)attestent que durant la pério<strong>de</strong> 1986-1993, la détérioration cumulative <strong>de</strong>stermes <strong>de</strong> l’échange <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> la zone franc est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 40% et, combinéeà <strong>de</strong>s politiques pro-cycliques fisca<strong>les</strong> déflationnistes, ont contribué àaffaiblir la croissance économique <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> la zone franc. En effet, la détérioration<strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> l’échange est consubstantielle à l’appréciation substantielledu taux <strong>de</strong> change effectif réel d’équilibre. On note à cet égard un « effet<strong>de</strong> ciseaux » – <strong>de</strong> 1983 à 1994 – entre <strong>les</strong> termes <strong>de</strong> l’échange qui se détériorent<strong>de</strong> 40% et le taux <strong>de</strong> change effectif réel qui s’apprécie <strong>de</strong> 40% à lamême pério<strong>de</strong> (Hugon,1999b). Dès lors, <strong>les</strong> efforts d’ajustement effectués parla plupart <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> la zone ont abouti à une mo<strong>de</strong>ste dépréciation du taux<strong>de</strong> change effectif réel, sans pour autant améliorer sensiblement <strong>les</strong> termes <strong>de</strong>l’échange, mettant ainsi en exergue <strong>les</strong> problèmes <strong>de</strong> compétitivité <strong>de</strong>sditspays, ainsi que <strong>les</strong> limites <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> stabilisation réelle.La dévaluation du franc CFA évoquée ci-<strong>de</strong>ssus marque à cet égard un point <strong>de</strong>retournement décisif <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s termes d’échange. Le taux <strong>de</strong> change effectifréel <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s pays africains <strong>de</strong> la zone franc s’est effectivementdéprécié <strong>de</strong> 26% entre décembre 1993 et mai 1997, quoique <strong>les</strong> termes <strong>de</strong>l’échange ne se soient améliorés que fort mo<strong>de</strong>stement à la même pério<strong>de</strong>. Cefaisant, pour Ramirez et al. (2007), la dévaluation <strong>de</strong> 1994 a permis aux pays<strong>de</strong> la zone franc <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir plus compétitifs. Dans l’ensemble <strong>de</strong> la zoneCEMAC par exemple, le taux <strong>de</strong> change effectif réel s’apprécie <strong>de</strong> 43% entre1994 et 1998, se déprécie <strong>de</strong> 10,6% entre 1999 et 2000, et s’apprécie à324

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