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LA DÉLINQUANCE JUVÉNILE ET LA QUESTION DE L'OBJET

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114sur un couple.De prime abord, nous sommes interpellée par le contraste entre le visage de Vincentexprimant une fragilité et les vêtements qu’il porte : il est vêtu tout de noir, avec unpantalon déchiré, une casquette sur la tête, les cheveux de deux couleurs, des bottes demilitaire, des chaînes attachées à la ceinture et aux poignets, ainsi qu’un collier avec uncadenas. Il fournit des explications sur certains de ces détails vestimentaires. Les cheveuxcolorés font allusion aux indiens américains, les bottes évoquent les militaires. La grandechaîne à la ceinture, ainsi que celle qu’il porte à ses poignets signifie qu’il est prisonnierd’une société pleine de lois inutiles, que lui et ses amis veulent dénoncer et contrarier. Ausujet du cadenas suspendu au collier, il montre le prénom de sa mère écrit dessus tout endisant qu’il est prisonnier de sa mère et de ses règles.Vincent semble être tombé dans une vacuité ou plutôt il n’a jamais eu une consistancepour se construire un Surmoi œdipien. Son adolescence dénonce les aspects d’un Surmoiarchaïque. « Rien ne sert à rien », dit-il. Les règles de la société, trop rigides et inutiles, luidonnent l’impression d’être persécuté. Il est pris dans la loi de la mère. En outre, il se lancedans des identifications idéalisées dans un groupe de jeunes plus âgés que lui dont ilprojette l’Idéal du moi. Ces identifications avec des jeunes agresseurs lui permettent de semaintenir dans la toute-puissance.

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