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LA DÉLINQUANCE JUVÉNILE ET LA QUESTION DE L'OBJET

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97La dimension paternelle n’était que faiblement introduite. Déjà dans le discours de lamère, le père de la réalité était nul, soumettant à nouveau Mireille à l’emprise maternelle.En dépit de ce discours, elle aimait son père et en même temps elle le haïssait pour sonincapacité à s’imposer devant la mère. En outre, sa mère lui donnait l’image d’un colonel,ce qui signe un défaut de la castration et la conservation de l’image d’une mère phallique.En d’autres termes, cette jeune fille ne trouvait pas d’appui dans un manque de l’Autre,lequel restait dans la toute-puissance, capable de satisfaire toutes les demandes. Lesrapports sexuels ne parvenant pas à lui assurer le registre du féminin, elle laissait sa mèreen prendre connaissance ; nous pouvons y voir ici la demande d’une reconnaissance de sagénitalisation.Mireille ne pouvait pas rencontrer le manque, c’est-à-dire la valeur symbolique duPhallus. Rien ne lui manquait, disait sa mère, même s’il s’agissait des objets de la réalité.Si pendant son enfance ces objets étaient investis par sa mère comme des objets decomplétude, pendant son adolescence leur valeur phallique a porté sur les achats devêtements de marque avec l’argent volé à sa mère. Mireille, qui se faisait l’objet de samère, craint désormais de faire de son bébé son objet imaginaire dans la réalité, le phallus.Dans une existence où le désir n’a pas de raison d’être, Mireille reste à l’infini de lademande.

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