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LA DÉLINQUANCE JUVÉNILE ET LA QUESTION DE L'OBJET

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69donne alors naissance à la signification phallique liée à la castration. Le sujet se construitici dans ce lieu vide, trou réel produit par le symbolique, effet du signifiant instauré par lesigne du désir de l’Autre.De ce point de vue, le stade du miroir articule le champ de l’imaginaire et celui dusymbolique. Selon la proposition lacanienne 117 , l’identification imaginaire estessentiellement liée à l’image maternelle et rapportée au Moi idéal (Ideal-ich), tandis quel’identification symbolique est attribuée à l’Idéal du moi (Ich-ideal) représenté par lafonction paternelle, situé au-delà de l’imaginaire. C’est parce que l’autre parle que peuts’établir une relation symbolique, c’est-à-dire sublimée. La dimension de l’Idéal du moi entant que fonction symbolique vient réguler l’imaginaire tout en permettant de sortir del’impasse de la relation imaginaire duelle, narcissique.Sur ce point, Freud 118 avait déjà conçu la distinction entre l’Idéal du moi comme un Moicritique, rapproché plus tard du Surmoi et un moi-objet lié au narcissisme primairesubissant la critique. Le Moi idéal se cristallise sous la forme d’un double, support de lafonction imaginaire alors que l’Idéal du moi vient prendre la place d’une loi. D’une façonsignificative, Freud établit un rapport entre le thème du miroir et l’émergence de lafonction symbolique lorsqu’il propose l’interprétation du jeu du fort-da. Si le jeu consiste àmaîtriser la présence ou l’absence de la mère, il s’installe juste au moment de l’apparitiondes syllabes prononcées. Même dans un langage rudimentaire, nous observons que l’enfantcherche à symboliser la présence ou le départ de sa mère.Concernant l’image spéculaire mais sous forme d’une note assez discrète 119 , ainsi quel’a souligné Jalley, Freud mentionne une circonstance ultérieure qui l’a amené àl’interprétation du jeu de la bobine. Il s’agit de l’observation de l’enfant devant le miroir :117 <strong>LA</strong>CAN, J. « D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose » (1958), in Écrits,Paris: Seuil, 1966, pp. 552-553.118 FREUD, S. « Le moi et le ça » (1923), in Essais de la psychanalyse. Trad. Fr. J. Laplanche. Paris: Payot,2001, pp. 267-277.119 JALLEY, E. L’enfant au miroir : Freud, Wallon et Lacan. Op. cit., p. 94.

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