02.07.2013 Views

tesi F. Marotta.pdf - EleA@UniSA

tesi F. Marotta.pdf - EleA@UniSA

tesi F. Marotta.pdf - EleA@UniSA

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Elle est belle et vient de rentrer du hammam. Comme d’habitude elle baise la main de mon père<br />

[...] Ma mère sent très bon. La voisine lui fait des compliments. Le soleil est doux. [...] Elle sent si<br />

bon, elle sent la mère aimante, la mère heureuse, en bonne santé. 261<br />

Quest’immagine felice è evocata a più riprese all’interno di Sur ma mère e si<br />

sovrappone a quella lacerante del presente crudele della malattia che produce un evidente<br />

contrasto tra i due piani temporali.<br />

Il ritorno all’infanzia dei malati di Alzheimer può essere letto come una forma di esilio<br />

interiore, una sorta di autocostrizione alla reclusione solitaria. Nonostante questo tipo di esilio<br />

non comporti uno spostamento fisico, la distanza dal mondo reale è ancora più netta.<br />

[...] par une sorte de mirage rétrospectif, un grand nombre d’entre nous se persuadent que le<br />

monde, aujourd’hui, est plus incolore, moins intéressant qu’autrefois, en particulier qu’aux jours<br />

de notre enfance et notre jeunesse. 262<br />

Il ritorno all’infanzia diventa ancora più struggente quando a ricordare i<br />

momentoiparticolare della vita dei figli sono i genitori. È particolarmente pregnante il caso<br />

dell’anziano chibani di Mon cher fils, chiuso nella sua solitudine e ossessionato dai ricordi :<br />

Petit, le dimanche matin j’allais avec lui, tôt après le bol de café au lait et les tartines du pain le<br />

meilleur, le pain pétri et cuit par ma femme à la maison, une tasse de café fort, ma femme préparait<br />

le casse-croûte avec de la gazouz et on partait, père et fils, la main dans la main, ça n’a pas duré<br />

longtemps, je ne sais pas pourquoi, à un moment il n’a plus voulu, il préférait ses copains... [...] On<br />

marchait, parfois il faisait froid, mais on n’avait pas froid, sa main d’enfant dans la mienne, serrée,<br />

chaude, on marché longtemps, il ne se plaignait pas, on parlait un peu, j’étais heureux, lui aussi, je<br />

pense, il levait sa tête vers moi, il souriait [...] 263<br />

La felicità mista al rimpianto aumenta il peso della solitudine e della distanza attuale.<br />

261 Tahar Ben Jelloun, Sur ma mère, cit., p. 141.<br />

262 Maurice Halbwachs, Les cadres sociaux de la mémoire, Paris, Presses universitaires de France, 1952, p. 106.<br />

263 Leïla Sebbar, Mon cher fils, cit., p. 55.<br />

| 143

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!