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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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4) PACIFIQUE SUD<br />

4.1) INTRODUCTION<br />

L’océan Pacifique, immense étendue d’eau <strong>de</strong> 166 millions <strong>de</strong> km², englobe environ 25 000 îles<br />

réparties en trois groupes : <strong>la</strong> Mé<strong>la</strong>nésie à l’ouest qui comprend notamment les îles Indonésiennes ; <strong>la</strong><br />

Micronésie au nord et enfin <strong>la</strong> Polynésie à l’est, dans le triangle formé par <strong>la</strong> <strong>Nouvelle</strong>-Zé<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, Hawaii<br />

et l’île <strong>de</strong> Pâques. Les îles du Pacifique sont regroupées en chaînes volcaniques éparses, dont<br />

certaines sont <strong>de</strong>s îles hautes, géologiquement récentes, et d’autres sont <strong>de</strong>s îles coralliennes plus<br />

basses et plus anciennes. Le Pacifique Sud compte quatre Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM) <strong>de</strong><br />

l’Union Européenne (cf. carte) : <strong>la</strong> Polynésie française, Wallis et Futuna (France) et Pitcairn<br />

(Royaume-Uni) qui se situent dans le triangle Polynésien au milieu du Pacifique, et <strong>la</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<br />

<strong>Calédonie</strong> (France) qui se trouve en Mé<strong>la</strong>nésie, à 1500 kilomètres à l’est <strong>de</strong> l’Australie. La Polynésie<br />

française et <strong>la</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> font partie <strong>de</strong>s territoires d’outre-mer européens les plus peuplés<br />

avec respectivement 260 000 et 232 000 habitants, alors que Pitcairn, qui compte 50 habitants, est<br />

l’entité politique <strong>la</strong> moins peuplée du mon<strong>de</strong>. L’économie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Polynésie française est principalement<br />

basée sur l’industrie du tourisme et <strong>la</strong> production <strong>de</strong> perles, alors que celle <strong>de</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> se<br />

fon<strong>de</strong> en gran<strong>de</strong> partie sur l’exploitation <strong>de</strong> nickel. Wallis et Futuna et Pitcairn dépen<strong>de</strong>nt quant à eux<br />

<strong>de</strong> l’agriculture, <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche <strong>de</strong> subsistance et <strong>de</strong>s subventions <strong>de</strong>s états nationaux.<br />

Biodiversité – Les îles <strong>de</strong> Polynésie sont caractérisées par leur extrême éloignement <strong>de</strong> tout<br />

continent. L’île <strong>de</strong> Tahiti, par exemple, est à environ 6 000 kilomètres <strong>de</strong> l’Australie et 8 000 <strong>de</strong><br />

l’Amérique du Sud, les <strong>de</strong>ux continents les plus proches. En raison <strong>de</strong> l’isolement <strong>de</strong> ces îles, leur<br />

nombre d’espèces est limité, mais leur taux d’endémisme est exceptionnellement fort. En effet, les<br />

quelques familles biologiques qui ont réussi à atteindre ces îles ont évolué pendant plusieurs millions<br />

d’années en vase clos, pour s’adapter par spéciation (création d’espèce) à l’ensemble <strong>de</strong>s niches<br />

écologiques vacantes. Les îles <strong>de</strong> Polynésie française, <strong>de</strong> Wallis et Futuna et <strong>de</strong> Pitcairn font partie du<br />

point chaud <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité « Polynésie-Micronésie » (Myers 2000). La Polynésie française compte<br />

118 îles dont 84 atolls, soit 20 % <strong>de</strong>s atolls <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète. Ce territoire présente un formidable gradient<br />

<strong>de</strong> configurations <strong>de</strong>puis l’île haute volcanique jusqu’à l’île basse corallienne.<br />

La <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> constitue à elle seule un <strong>de</strong>s 25 points chauds <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité mondiale. Sa<br />

diversité biologique est bien plus importante que celle <strong>de</strong>s îles <strong>de</strong> Polynésie, et ceci pour trois raisons.<br />

D'une part, elle se trouve en Mé<strong>la</strong>nésie, donc beaucoup plus proche du bassin Indonésien, lui-même<br />

très riche en espèces. D'autre part, ses sols à <strong>la</strong> composition minérale très particulière ont eu une<br />

forte influence sur l'évolution <strong>de</strong>s végétaux. Enfin et surtout, <strong>la</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> n'est pas une île<br />

volcanique surgie <strong>de</strong> l'océan, mais un fragment du Gondwana, le continent unique originel. De<br />

nombreuses espèces se sont donc trouvé isolées très tôt et ont évolué <strong>de</strong> façon totalement originale.<br />

Le taux d’endémisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> est l’un <strong>de</strong>s plus forts au mon<strong>de</strong>. A titre d’exemple, on<br />

compte sur ce territoire 2 423 espèces <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes vascu<strong>la</strong>ires endémiques, alors que l’ensemble <strong>de</strong><br />

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