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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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La <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> présente une biodiversité terrestre et marine extrêmement riche. Le taux<br />

d’endémisme observé est le plus élevé au mon<strong>de</strong>. Le territoire a été reconnu comme un point chaud<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité mondiale (Myers 2000). Il constitue d’ailleurs le plus petit point chaud au mon<strong>de</strong>.<br />

Biodiversité terrestre – La côte est <strong>de</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong>, exposée aux vents dominants, présente<br />

<strong>de</strong>s paysages tropicaux humi<strong>de</strong>s. La forêt <strong>de</strong>nse et humi<strong>de</strong> couvre 21 % du territoire et occupe encore<br />

plusieurs massifs <strong>de</strong> milliers d’hectares d’un seul tenant. La côte ouest au contraire, protégée du vent<br />

par <strong>la</strong> chaîne <strong>de</strong> montagne centrale, était à l’origine recouverte <strong>de</strong> forêts sèches. Elle présente<br />

maintenant un paysage <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ines herbeuses et <strong>de</strong> savanes. Cet espace secondarisé est caractérisé<br />

par le Niaouli (Me<strong>la</strong>leuca quinquenervia), une espèce d’eucalyptus introduite qui est <strong>de</strong>venue un<br />

symbole du territoire. L’agriculture <strong>de</strong> subsistance occupe 40 % <strong>de</strong>s surfaces du territoire. La diversité<br />

végétale <strong>de</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> est remarquable. La flore indigène compte 3 261 espèces (dont 74 %<br />

strictement endémiques) presque autant que pour l’ensemble <strong>de</strong> l’Europe continentale (3 500<br />

espèces). La <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> abrite également 106 espèces <strong>de</strong> reptiles endémiques, dont le plus<br />

grand gecko au mon<strong>de</strong> (Rhacodactylus leachianus), mais aussi six espèces <strong>de</strong> chauves-souris<br />

endémiques et 4 500 espèces d’invertébrés, dont 90 % sont endémiques. L’avifaune <strong>de</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<br />

<strong>Calédonie</strong> comprend 23 espèces d’oiseaux endémiques, parmi elles le cagou (Rhynochetos jubatus),<br />

un oiseau huppé emblématique et seul survivant <strong>de</strong> sa famille, et le notou (Duca<strong>la</strong> goliath) qui est le<br />

plus gros pigeon arboricole du mon<strong>de</strong>.<br />

Biodiversité marine – Le récif barrière <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> s’étend sur 1 600 kilomètres<br />

linéaires, ce qui en fait <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième plus longue barrière récifale continue du mon<strong>de</strong> après <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong><br />

Barrière australienne. Ce récif délimite un vaste <strong>la</strong>gon <strong>de</strong> 23 400 km² contenant 14 280 km² <strong>de</strong> récifs.<br />

Les surfaces d’herbiers occupent environ un tiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface totale du <strong>la</strong>gon. Les récifs <strong>de</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<br />

<strong>Calédonie</strong> restent néanmoins très mal connus. Un recensement <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité marine globale <strong>de</strong><br />

<strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> fait état <strong>de</strong> 15 000 espèces environ, dont 1 950 espèces <strong>de</strong> poissons, 5 500<br />

espèces <strong>de</strong> mollusques, 5 000 crustacés, 600 éponges et 300 coraux (Spalding 2001). L’endémisme<br />

moyen constaté est <strong>de</strong> 5 %, beaucoup moins important que pour <strong>la</strong> biodiversité terrestre (IRD). Le<br />

territoire, c<strong>la</strong>ssé comme sanctuaire pour les cétacés, accueille une dizaine d’espèces <strong>de</strong> mammifères<br />

marins dont le Dugong (Dugong dugon), une espèce emblématique hautement menacée. Le territoire<br />

est un site <strong>de</strong> reproduction important pour trois espèces <strong>de</strong> tortues marines, <strong>la</strong> tortue verte (Chelonia<br />

mydas), <strong>la</strong> tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) et tortue caouanne (Caretta caretta). La<br />

mangrove couvre entre 150 et 200 km². Elle est fortement dégradée dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Nouméa. Les<br />

aires protégées, toutes situées en Province Sud, représentent à l’heure actuelle 37 500 hectares<br />

répartis sur 13 aires marines protégées, soit environ 2 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>la</strong>gonaire totale.<br />

Pressions existantes – La <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> a connu une déforestation massive au 19ème siècle,<br />

due à <strong>la</strong> production <strong>de</strong> bois, l’agriculture, l’élevage et les feux <strong>de</strong> brousse mal maîtrisés. La forêt sèche<br />

<strong>de</strong> l’ouest <strong>de</strong> l’île, particulièrement menacée, ne représente plus que 1 % <strong>de</strong> sa surface d’origine<br />

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