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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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Habitats et espèces remarquables - Madère présente une gran<strong>de</strong> biodiversité, avec près <strong>de</strong> 500<br />

espèces <strong>de</strong> flore vascu<strong>la</strong>ire et près d’un millier d’insectes. Le milieu le plus prestigieux <strong>de</strong> l’archipel est<br />

sa <strong>la</strong>urisylve (forêt <strong>de</strong> <strong>la</strong>uriers) qui s’étend encore sur 15 000 hectares, soit 16 % <strong>de</strong> l’archipel. Ces<br />

forêts, d’une gran<strong>de</strong> richesse biologique, sont les mieux préservées et les plus vastes <strong>de</strong> toute <strong>la</strong><br />

Macaronésie. Elles abritent <strong>de</strong>s espèces végétales et animales uniques, dont le fameux pigeon trocaz<br />

(Columba trocaz) ou le pinson <strong>de</strong>s arbres <strong>de</strong> Madère (Fringil<strong>la</strong> coelebs ma<strong>de</strong>irensis). Le parc national<br />

<strong>de</strong> Madère, qui recouvre l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>urisylve <strong>de</strong> l’île, est une réserve <strong>de</strong> biosphère <strong>de</strong><br />

l’UNESCO. Dans les eaux <strong>de</strong> Madère se trouvent <strong>de</strong> nombreuses espèces <strong>de</strong> mammifères marins, et<br />

<strong>de</strong>s récifs coralliens d’eau profon<strong>de</strong> se développent à plus <strong>de</strong> 50 mètres <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur autour <strong>de</strong>s<br />

îles.<br />

Pressions existantes – La <strong>de</strong>struction directe <strong>de</strong>s habitats naturels est <strong>la</strong> pression majeure sur les<br />

écosystèmes <strong>de</strong> Madère. Dès l’arrivée <strong>de</strong>s premiers colons portugais, au début du XVe siècle, l’île fut<br />

déboisée pour mettre en p<strong>la</strong>ce les premiers champs <strong>de</strong> céréales, puis <strong>de</strong> canne à sucre.<br />

5.3.2) MENACES NOUVELLES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE<br />

Impacts sur <strong>la</strong> biodiversité – Les <strong>la</strong>urisylves <strong>de</strong> Madère sont les écosystèmes <strong>de</strong> l’archipel les plus<br />

vulnérables au changement climatique, et plus particulièrement à <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong>s vents alizés (cf.<br />

encadré 5.6).<br />

Certaines espèces végétales <strong>de</strong> l’île, qui ne posaient pas <strong>de</strong> problème jusque là, profitent <strong>de</strong>s<br />

modifications climatiques qui peuvent représenter pour elles <strong>de</strong>s conditions optimales <strong>de</strong><br />

développement. Elles ont alors une croissance rapi<strong>de</strong> et leur expansion sur <strong>la</strong> forêt indigène<br />

s’accélère.<br />

Une modification <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> migration <strong>de</strong> certains oiseaux <strong>de</strong> l’archipel a été récemment<br />

observée. Par exemple, une partie <strong>de</strong>s martinets pâles Apus pallidus passent maintenant toute<br />

l’année à Madère et ne migrent plus vers l’Afrique en automne. Certaines autres espèces partent plus<br />

tard pour leur <strong>de</strong>stination d’hivers ou reviennent plus tôt (Ma<strong>de</strong>ira wind birds).<br />

Par ailleurs, les coraux profonds <strong>de</strong> l’archipel sont menacés par une acidification <strong>de</strong>s océans (cf.<br />

encadré 5.7).<br />

Encadré 5.6 : Les <strong>la</strong>urisylves affectées par <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong>s alizés<br />

La « <strong>la</strong>urisylve » est une formation forestière très riche en espèces endémiques unique à <strong>la</strong><br />

Macaronésie. Elle est constituée d'arbres pouvant atteindre 40 mètres <strong>de</strong> haut, comme le <strong>la</strong>urier<br />

Laurus canariensis, et se développe dans les zones montagneuses humi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ces îles. Ces forêts<br />

« fossiles » sont <strong>de</strong>s reliques <strong>de</strong> l’aire tertiaire, qui couvrait à l’origine <strong>la</strong> plupart du bassin <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Méditerranée lorsque le climat <strong>de</strong> <strong>la</strong> région était plus humi<strong>de</strong>, avant les g<strong>la</strong>ciations. A l’époque <strong>de</strong>s<br />

découvertes, <strong>la</strong> Laurissilva recouvrait presque <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong> l’île ; <strong>de</strong> nos jours on <strong>la</strong> trouve<br />

principalement sur le versant nord <strong>de</strong> l’île, dans les vallées profon<strong>de</strong>s et lointaines <strong>de</strong> l’intérieur,<br />

s’étageant entre 300 et 1300 mètres d’altitu<strong>de</strong>. La <strong>la</strong>urisylve est composée d’espèces arbustives<br />

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