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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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sont couverts <strong>de</strong> forêts tropicales très <strong>de</strong>nses. Au contraire, les îles coralliennes ont un climat plus sec<br />

et une végétation moins diversifiée, mais sont remarquables pour leur avifaune très abondante et<br />

diverse.<br />

Biodiversité marine – L’Océan Indien compte environ 15 % <strong>de</strong>s récifs coralliens du mon<strong>de</strong> (WRI).<br />

Les formations coralliennes ont une surface re<strong>la</strong>tivement limitée à l’île <strong>de</strong> La Réunion, mais Mayotte,<br />

les îles Éparses et l'archipel <strong>de</strong>s Chagos possè<strong>de</strong>nt une diversité corallienne particulièrement riche.<br />

Phénomène rare, une double barrière <strong>de</strong> récif est présente à Mayotte. Le Great Chagos est par<br />

ailleurs le plus grand atoll du mon<strong>de</strong>. L’Océan Indien est aussi un haut lieu pour <strong>la</strong> reproduction <strong>de</strong>s<br />

tortues marines. L’île Europa, qui fait partie <strong>de</strong>s îles Éparses, est un <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> ponte <strong>de</strong> tortue verte<br />

(Chelonia midas) les plus importants au mon<strong>de</strong>. Ces territoires accueillent également une gran<strong>de</strong><br />

variété <strong>de</strong> mammifères marins. Parmi eux figurent notamment plusieurs espèces <strong>de</strong> dauphins, le<br />

cachalot (Physeter catodon), <strong>la</strong> baleine à bosse (Megaptera novaeangliae), le Mésoplodon<br />

(Mesoplodon <strong>de</strong>nsirostris), mais aussi l’emblématique dugong (Dugong Dugon), une espèce rare et<br />

listée comme vulnérable sur <strong>la</strong> Liste Rouge <strong>de</strong> l'UICN. Le <strong>la</strong>gon <strong>de</strong> Mayotte à lui seul est fréquenté par<br />

17 espèces <strong>de</strong> cétacés, soit 22 % <strong>de</strong>s espèces mondiales (Gargominy 2003).<br />

Pressions existantes – La <strong>de</strong>struction directe <strong>de</strong>s habitats naturels est sans nul doute <strong>la</strong> pression<br />

majeure que connaissent les écosystèmes terrestres <strong>de</strong> Mayotte et <strong>de</strong> La Réunion. A Mayotte, <strong>la</strong><br />

végétation primaire a été presque entièrement détruite, à l'exception <strong>de</strong> quelques fragments qui ne<br />

représentent que 3 % du territoire (Pascal 2002). A La Réunion, <strong>la</strong> déforestation pour <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong><br />

canne à sucre au 19 e siècle, puis plus récemment le développement <strong>de</strong>s infrastructures et<br />

l’urbanisation due à l’expansion démographique ont détruit près <strong>de</strong> 70 % <strong>de</strong>s écosystèmes naturels.<br />

Malgré ce<strong>la</strong>, et du fait <strong>de</strong> son relief acci<strong>de</strong>nté, l'île conserve jusqu'à ce jour plus <strong>de</strong> forêts primaires<br />

que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s îles océaniques <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète, et ce patrimoine présente un intérêt mondial.<br />

Les espèces exotiques envahissantes exercent également une pression considérable sur <strong>la</strong><br />

biodiversité <strong>de</strong> ces îles. En particulier à La Réunion, le nombre d’espèces végétales exotiques est<br />

presque trois fois supérieur au nombre d’espèces indigènes. Parmi elles, <strong>la</strong> vigne maronne (Rubus<br />

alceifolius) a pris <strong>de</strong>s proportions inquiétantes et colonise le territoire à gran<strong>de</strong> vitesse. La gestion <strong>de</strong><br />

ces espèces envahissantes est le plus grand et le plus complexe défi actuel pour <strong>la</strong> protection <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

biodiversité réunionnaise.<br />

Les milieux marins <strong>de</strong> l’Océan Indien ne sont pas non plus épargnés par les pressions anthropiques.<br />

La moitié <strong>de</strong>s récifs coralliens <strong>de</strong> <strong>la</strong> région est dégradée (WRI), touchés notamment par <strong>la</strong> surpêche,<br />

<strong>la</strong> pollution domestique et agricole, et <strong>la</strong> sédimentation due à l’érosion <strong>de</strong>s terres. Le remarquable<br />

<strong>la</strong>gon <strong>de</strong> Mayotte en particulier connaît une évolution inquiétante avec un envasement croissant sur<br />

plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> sa surface, qui affecte <strong>la</strong>rgement les herbiers et les récifs coralliens <strong>de</strong> l’île.<br />

L’archipel <strong>de</strong>s Chagos et les îles Éparses possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s récifs exempts <strong>de</strong> pressions anthropiques<br />

directes et sont donc mieux préservés. Certains <strong>de</strong> ces récifs semblent cependant avoir été fortement<br />

affectés par le phénomène El Niño majeur <strong>de</strong> 1998, notamment ceux <strong>de</strong> l'archipel <strong>de</strong>s Chagos et <strong>de</strong><br />

l'île française d'Europa.<br />

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