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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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La Polynésie française fait partie d'un point chaud <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité mondiale qui comprend <strong>la</strong><br />

Micronésie, <strong>la</strong> Polynésie et Fiji. Les îles hautes <strong>de</strong> Polynésie française comprennent <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong><br />

forêts ombrophiles d’altitu<strong>de</strong> très riches en espèces endémiques et re<strong>la</strong>tivement bien préservées.<br />

Elles accueillent notamment <strong>la</strong> fougère arborescente emblématique Cyathea et une ma<strong>la</strong>cofaune<br />

terrestre extrêmement diverse (plus <strong>de</strong> 320 espèces <strong>de</strong> gastéropo<strong>de</strong>s toutes endémiques). Ces îles<br />

comptent également 893 espèces <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes vascu<strong>la</strong>ires indigènes (dont 58 % sont endémiques) et<br />

31 espèces d’oiseaux terrestres (dont 22 endémiques). Les îles coralliennes quand à elles présentent<br />

un milieu plus pauvre du fait <strong>de</strong> leur sol corallien calcaire sans humus, <strong>de</strong> <strong>la</strong> forte inso<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong><br />

l’importante salinité <strong>de</strong> l’air auxquelles elles sont exposées. Elles comptent moins d’une centaine<br />

d’espèces <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes indigènes. Cependant, l’avifaune marine <strong>de</strong> ces îles est très diversifiée (27<br />

espèces nicheuses) et certains atolls inhabités <strong>de</strong>s Tuamotu abritent les <strong>de</strong>rnières popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong><br />

crabe <strong>de</strong>s cocotiers (Birgus <strong>la</strong>tro), une espèce excessivement consommée et désormais menacée.<br />

Biodiversité marine – Avec 20 % <strong>de</strong>s atolls <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète, <strong>la</strong> Polynésie française dispose <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus<br />

gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> formations <strong>de</strong> récifs coralliens <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>,. Les 12 800 km² <strong>de</strong> récif du territoire<br />

comptent 170 espèces <strong>de</strong> coraux, 800 espèces <strong>de</strong> poissons et 1 500 espèces <strong>de</strong> mollusques (Gabrié<br />

1998). Ces récifs sont sans doute les mieux étudiés au mon<strong>de</strong> grâce à <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux stations<br />

<strong>de</strong> recherches sur l’île <strong>de</strong> Moorea, le CRIOBE (Centre <strong>de</strong> Recherche Insu<strong>la</strong>ire et Observatoire <strong>de</strong><br />

l’Environnement) et <strong>la</strong> station Gump <strong>de</strong> l’<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Californie Berkeley. Trois espèces <strong>de</strong> tortues<br />

marines : <strong>la</strong> tortue luth (Dermochelys coriacea), <strong>la</strong> tortue verte (Chelonia mydas) et <strong>la</strong> tortue imbriquée<br />

(Eretmochelys imbricata) viennent pondre sur les p<strong>la</strong>ges <strong>de</strong>s îles inhabitées <strong>de</strong> <strong>la</strong> Polynésie française,<br />

mais restent menacées par un braconnage encore important. Les eaux <strong>de</strong> Polynésie française sont<br />

c<strong>la</strong>ssées <strong>de</strong>puis 2002 « sanctuaire <strong>de</strong>s mammifères marins ». Elles accueillent 11 espèces <strong>de</strong><br />

Dauphins, <strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong> cachalots, <strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong> baleines à bec (Ziphiidés) et l’emblématique<br />

baleine à bosse (Megaptera novaeangliae). Le territoire a également plusieurs réserves naturelles<br />

marines, telles que l’atoll <strong>de</strong> Taiaro aux Tuaomotu (réserve « homme et biosphère » <strong>de</strong> l’UNESCO),<br />

les atolls <strong>de</strong> Scilly et <strong>de</strong> Bellinghausen, ainsi qu’une aire marine protégée sur l’île <strong>de</strong> Moorea. La<br />

surface totale <strong>de</strong>s zones terrestres protégées (parc naturel, réserves) ne représente cependant que 2<br />

% du territoire, et <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> ces réserves souffre d'un manque <strong>de</strong> capacités humaines et<br />

budgétaires.<br />

Pressions existantes – Les espèces envahissantes, tant végétales qu’animales, sont <strong>la</strong> cause<br />

majeure <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité terrestre en Polynésie française. On y trouve<br />

aujourd'hui presque <strong>de</strong>ux fois plus d’espèces <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes vascu<strong>la</strong>ires introduites (1 700 espèces) que<br />

d’espèces indigènes (893 espèces) (Gargominy 2003). Si beaucoup d'espèces introduites restent<br />

heureusement inoffensives, certaines sont <strong>de</strong> véritables fléaux. Ainsi l’espèce Miconia (Miconia<br />

calvescens), introduite comme p<strong>la</strong>nte ornementale à Tahiti en 1937, recouvre actuellement 70 000<br />

hectares à Tahiti, soit environ les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> l’île. De même les rats, chats, chiens et porcs<br />

sauvages occupent <strong>la</strong> quasi-totalité <strong>de</strong>s îles hautes et exercent une pression importante sur le couvert<br />

végétal. A lui seul, un escargot d’Afrique introduit (Eug<strong>la</strong>ndina rosea) a décimé pour toujours près <strong>de</strong><br />

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