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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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savanes, <strong>de</strong>s forêts semi-sèches, <strong>de</strong>s fourrés marécageux, <strong>de</strong>s forêts humi<strong>de</strong>s d’altitu<strong>de</strong> ou <strong>de</strong>s forêts<br />

<strong>de</strong> montagne à Tamarin. Près <strong>de</strong> 193 milieux naturels ont été décrits (Nomenc<strong>la</strong>ture Corine Biotope)<br />

et 30 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie <strong>de</strong> l’île est encore recouverte par <strong>de</strong>s massifs <strong>de</strong> végétation indigène<br />

(Gargominy 2003). Ces sanctuaires comprennent plus <strong>de</strong> 750 espèces <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes vascu<strong>la</strong>ires, dont<br />

34 % sont endémiques, 250 espèces <strong>de</strong> mousses, 68 espèces <strong>de</strong> mollusques terrestres dont 21 sont<br />

endémiques et 18 espèces d’oiseaux terrestres indigènes dont 7 endémiques. Depuis l'arrivée <strong>de</strong><br />

l'homme en 1665, La Réunion a déjà connu l'extinction <strong>de</strong> 11 espèces d'oiseaux, un triste record<br />

mondial. Certaines <strong>de</strong>s espèces endémiques restantes sont très menacées, comme le Pétrel <strong>de</strong><br />

Bourbon (Pterodroma aterrima), listé comme "en danger critique d'extinction" sur <strong>la</strong> Liste Rouge <strong>de</strong><br />

l'UICN. Par ailleurs, plus <strong>de</strong> 20 espèces d’oiseaux exotiques envahissants sont présents sur l'île et ont<br />

un fort impact sur les écosystèmes.<br />

Les formations récifales <strong>de</strong> La Réunion sont peu développées mais jouent un rôle important <strong>de</strong><br />

protection naturelle face à <strong>la</strong> houle et aux cyclones, notamment pour <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Saint-Pierre. Situées à<br />

l’ouest <strong>de</strong> l’île, elles forment une ceinture discontinue <strong>de</strong> 25 kilomètres (soit 8 % seulement du<br />

périmètre <strong>de</strong> l’île), sur une superficie <strong>de</strong> 12 km². L’île ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> mangrove et les herbiers <strong>de</strong><br />

phanérogames sont rares. Trois espèces <strong>de</strong> tortues marines sont observées à La Réunion, <strong>la</strong> tortue<br />

verte (Chelonia mydas), <strong>la</strong> tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) et <strong>la</strong> tortue caouanne (Caretta<br />

caretta), mais elles ne pon<strong>de</strong>nt plus, ou très peu, sur l’île.<br />

2007 a été l'année <strong>de</strong> plusieurs décisions majeures pour <strong>la</strong> protection du patrimoine naturel <strong>de</strong> La<br />

Réunion. Deux aires protégées importantes ont été créées : le Parc National <strong>de</strong>s Hauts <strong>de</strong> La<br />

Réunion, d’une superficie <strong>de</strong> 1 000 km², qui recouvre environ 42 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> l’île, et <strong>la</strong> réserve<br />

naturelle marine qui porte sur 20 <strong>de</strong>s 25 kilomètres linéaires <strong>de</strong> récif. Parallèlement, <strong>la</strong> zone centrale<br />

<strong>de</strong>s « pitons, cirques et remparts » a été proposée officiellement par <strong>la</strong> France à l’UNESCO pour son<br />

inscription sur <strong>la</strong> liste du Patrimoine mondial <strong>de</strong> l’Humanité. .<br />

Pressions existantes – Les principales pressions qui affectent <strong>la</strong> biodiversité <strong>de</strong> l’île <strong>de</strong> La Réunion<br />

sont <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction directe <strong>de</strong>s habitats naturels et <strong>la</strong> multiplication <strong>de</strong>s espèces exotiques<br />

envahissantes. La quasi-totalité <strong>de</strong>s forêts originelles <strong>de</strong> basse altitu<strong>de</strong> (en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 500 mètres) a<br />

été convertie en zones agricoles ou en zones <strong>de</strong> développement urbain (Gargominy 2003). La forêt<br />

semi-sèche <strong>de</strong> basse altitu<strong>de</strong> est particulièrement menacée et ne subsiste que sur quelques hectares<br />

à l’ouest <strong>de</strong> l’île. Les invasions d’espèces introduites, animales et végétales, ont accéléré <strong>la</strong><br />

dégradation <strong>de</strong>s habitats indigènes. On compte aujourd’hui près <strong>de</strong> 2 200 espèces <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes<br />

introduites à La Réunion, dont 700 se sont naturalisées et environ 150 sont invasives (Soubeyran).<br />

Une initiative sur les espèces exotiques envahissantes est menée <strong>de</strong>puis 2005 sur l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

territoires français d’outre-mer par le Comité français <strong>de</strong> l’UICN et coordonnée à La Réunion (cf.<br />

encadré 3.1).<br />

Encadré 3.1 : Initiative <strong>de</strong> l'UICN contre les espèces envahissantes d'outre-mer<br />

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