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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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La végétation <strong>de</strong>s îles Malouines est re<strong>la</strong>tivement pauvre. Des <strong>la</strong>n<strong>de</strong>s océaniques, <strong>de</strong>s prairies aci<strong>de</strong>s,<br />

<strong>de</strong>s tourbières et les popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> tussac sur les côtes représentent l’essentiel <strong>de</strong> <strong>la</strong> végétation. Il<br />

n’existe pas <strong>de</strong> mammifères terrestres, d’amphibiens ou <strong>de</strong> reptiles. Les insectes représentent <strong>la</strong> part<br />

<strong>la</strong> plus important <strong>de</strong>s écosystèmes terrestres <strong>de</strong>s îles Malouines. Les eaux <strong>de</strong> l’At<strong>la</strong>ntique Sud qui<br />

entourent le territoire sont très riches et favorisent le développement <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> prédateurs<br />

supérieurs (oiseaux et mammifères) dans <strong>la</strong> chaîne trophique. L’archipel représente ainsi une zone <strong>de</strong><br />

reproduction pour 70 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion d’albatros à sourcils noirs (Diome<strong>de</strong>a me<strong>la</strong>nophris) et 75 %<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> gorfou sauteurs (Eudyptes chrysocome). Parmi les innombrables espèces<br />

d’oiseaux qui peuplent les côtes, <strong>la</strong> présence d’un oiseau <strong>de</strong> proie rare, le caracara austral (aussi<br />

surnommé « Johnny Rook »), est à noter. Cet oiseau n’est présent que dans les îles Malouines et<br />

quelques îles au <strong>la</strong>rge du Cap Horn. Quant aux mammifères marins, les éléphants <strong>de</strong> mer et les<br />

otaries, se reproduisent également dans l’archipel. De plus, une quinzaine <strong>de</strong> baleines et <strong>de</strong> dauphins<br />

évoluent dans les eaux <strong>de</strong>s Malouines. Diverses associations (comme <strong>la</strong> Falk<strong>la</strong>nd Conservation ou <strong>la</strong><br />

New Is<strong>la</strong>nd Conservation Trust) possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s réserves naturelles dans lesquelles elles s’occupent<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> préservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité. De plus, l’île « Sea Lion » et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> Bertha sont c<strong>la</strong>ssées<br />

<strong>de</strong>puis 1971 comme <strong>de</strong>s sites Ramsar. Différentes légis<strong>la</strong>tions, notamment une charte <strong>de</strong><br />

l’environnement signée en 2001, protègent actuellement <strong>la</strong> biodiversité <strong>de</strong> ce territoire (ainsi que <strong>la</strong><br />

Conservation of Wildlife and Nature Ordinance <strong>de</strong> 1999 et <strong>la</strong> Mammal Protection Ordinance <strong>de</strong> 1992).<br />

Les différents acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> protection <strong>de</strong> l’environnement ont également préparé un p<strong>la</strong>n d’action pour<br />

les stratégies <strong>de</strong> conservation et <strong>la</strong> biodiversité qui doit couvrir <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 2006-2013. Les pressions<br />

directes sur les écosystèmes sont re<strong>la</strong>tivement limitées dans les îles Malouines. La pêche cause<br />

cependant une dégradation importante <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions d’oiseaux marins. Les oiseaux essaient <strong>de</strong><br />

manger les hameçons appâtés ou ils s’emmêlent dans les filets posés par les chalutiers. Il existe aussi<br />

une certaine concurrence entre les activités <strong>de</strong> pêche et les espèces sauvages en termes <strong>de</strong><br />

ressources, même si les espèces sauvages ont un panel <strong>de</strong> proies plus varié que celles exploitées<br />

commercialement. L’élevage du bétail représente une menace pour <strong>la</strong> biodiversité dans <strong>de</strong>s zones<br />

particulières : surpâturage, brûlis pour dégager <strong>de</strong>s espaces d’élevage sont autant <strong>de</strong> pratiques qui<br />

réduisent les espaces <strong>de</strong> tussac jusqu’à 80 %. Comme dans les autres îles sub-antarctiques, les<br />

espèces envahissantes représentent une menace pour <strong>la</strong> biodiversité. (Profil environnemental<br />

At<strong>la</strong>ntique Sud UE).<br />

7.4.2) MENACES NOUVELLES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE<br />

Des modifications climatiques ont été observées à proximité <strong>de</strong>s Malouines, notamment une<br />

augmentation marquée <strong>de</strong>s anomalies positives <strong>de</strong> température <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer <strong>de</strong>puis les années 1960.<br />

Des observations du niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer sont disponibles <strong>de</strong>puis les années 1940. L’analyse <strong>de</strong> ces<br />

données montre que <strong>la</strong> mer est montée <strong>de</strong> 0,7 mm/an en moyenne contre 1 à 2 mm/an pour <strong>la</strong><br />

moyenne globale. Les scientifiques prévoient un refroidissement <strong>de</strong>s îles Malouines plutôt qu’un<br />

réchauffement, à l’exception <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone nord (aux alentours <strong>de</strong>s 40-50° <strong>de</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>) (Falk<strong>la</strong>nd climate<br />

change report).<br />

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