25.06.2013 Views

document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>de</strong> faible altitu<strong>de</strong>, les forêts thermosclérophiles, les <strong>la</strong>urisylves <strong>de</strong> moyenne altitu<strong>de</strong> et les forêts <strong>de</strong><br />

pins d’altitu<strong>de</strong> plus élevées.<br />

Dans les zones comprises entre le niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer et 400 mètres d’altitu<strong>de</strong>, les précipitations sont<br />

faibles et l’inso<strong>la</strong>tion élevée ; les euphorbes, principalement représentées par le cactus Euphorbia<br />

canariensis, sont <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes succulentes parfaitement adaptées à <strong>la</strong> sécheresse <strong>de</strong> ces zones.<br />

Entre 300 et 700 mètres d’altitu<strong>de</strong>, on retrouve <strong>de</strong>s forêts thermosclérophiles, adaptées à <strong>de</strong>s<br />

conditions climatiques plus douces. Les espèces qui peuplent ces habitats sont <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes arbustives<br />

comme l’olivier (Olea cerasiformis), le pistachier (Pistacia atlántica), le lentisque (Pistacia lentiscus) et<br />

le genévrier (Juniperus turbinata).<br />

Plus haut, entre 700 et 1 500 mètres d’altitu<strong>de</strong>, <strong>la</strong> <strong>la</strong>urisylve est une forêt relique <strong>de</strong> l’air tertiaire (cf.<br />

encadré 5.6). Cette formation, unique à <strong>la</strong> Macaronésie, constitue une zone prioritaire <strong>de</strong><br />

conservation. Elle se situe dans les zones <strong>de</strong> « mer <strong>de</strong> nuages », à forte humidité sous influence <strong>de</strong>s<br />

alizés.<br />

Enfin, encore plus haut, on retrouve les forêts <strong>de</strong> pin, dominées par Pinus canariensis une espèce<br />

adaptée aux conditions climatiques très rigoureuses <strong>de</strong> ces zones. Ces formations végétales sont les<br />

plus étendues du territoire.<br />

Par ailleurs, les îles Canaries comprennent huit espèces d’oiseaux terrestres endémiques. Parmi<br />

elles, le pigeon <strong>de</strong>s <strong>la</strong>uriers (Columba junoniae), le pigeon <strong>de</strong> Bolle (Columba bolli) et le pinson bleu<br />

<strong>de</strong> Gran<strong>de</strong> Canarie (Fringil<strong>la</strong> tey<strong>de</strong>a) sont particulièrement menacés. Le lézard géant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gomera<br />

(Gallotia gomerana) est aussi une espèce endémique emblématique <strong>de</strong> ces îles.<br />

La biodiversité marine <strong>de</strong>s Canaries est toute aussi exceptionnelle. Des récifs coralliens d’eau<br />

profon<strong>de</strong>, principalement composés <strong>de</strong> Lophelia pertusa se développent à plus <strong>de</strong> 50 mètres <strong>de</strong><br />

profon<strong>de</strong>ur autour <strong>de</strong>s îles. Les Canaries sont un point chaud majeur pour les mammifères marins ; 29<br />

<strong>de</strong>s 80 espèces <strong>de</strong> baleines qui existent au mon<strong>de</strong> peuplent les eaux <strong>de</strong> l’archipel. On note également<br />

<strong>la</strong> présence <strong>de</strong> cinq espèces <strong>de</strong> tortues marines, qui ne se reproduisent cependant pas sur ces îles.<br />

Les Canaries comptent 141 espaces protégés, dont quatre parcs nationaux terrestres. La petite île<br />

d’El Hierro est une réserve <strong>de</strong> biosphère <strong>de</strong> l’UNESCO.<br />

Pressions existantes – La <strong>de</strong>struction directe <strong>de</strong>s habitats, <strong>la</strong> surexploitation <strong>de</strong>s ressources et les<br />

espèces envahissantes sont les trois pressions majeures qui ont affecté et qui affectent encore <strong>la</strong><br />

diversité biologique <strong>de</strong>s îles Canaries.<br />

La végétation <strong>de</strong>s dunes et les forêts <strong>de</strong> littoral <strong>de</strong> Tamaris ont été détruites ou fragmentées par le<br />

développement urbain et touristique. Les forêts d’Euphorbe <strong>de</strong> faible altitu<strong>de</strong> ont été <strong>la</strong>rgement<br />

touchées par les incendies, le pâturage et le développement urbain. De même, les forêts<br />

thermosclérophiles ont vu leur surface se réduire considérablement, car elles coïnci<strong>de</strong>nt avec <strong>la</strong><br />

plupart <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions humaines. Quant aux forêts <strong>de</strong> pins, elles sont très vulnérables aux incendies.<br />

La surexploitation <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s formations forestières pour leur bois a eu un impact énorme sur<br />

ces écosystèmes dans le passé. La quasi-totalité <strong>de</strong>s forêts thermosclérophiles et une gran<strong>de</strong> partie<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>urisylve ont été perdues par une déforestation massive. Les forêts <strong>de</strong> pins quant à elles se<br />

sont régénérées <strong>de</strong> manière satisfaisante à travers <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> reforestation.<br />

135

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!