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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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peu nombreuses. Les prédateurs sont représentés par les pygargues à queue b<strong>la</strong>nche (Haliaeetus<br />

albicil<strong>la</strong>) et plus rarement <strong>de</strong>s loups arctiques (Canis lupus arctos). Dans les eaux groen<strong>la</strong>ndaises, <strong>la</strong><br />

faune benthique est re<strong>la</strong>tivement riche dans <strong>la</strong> mesure où <strong>la</strong> matière organique se décompose mal et<br />

par conséquent se dépose sur le fond océanique en gran<strong>de</strong> quantité. Plus loin dans <strong>la</strong> chaîne<br />

alimentaire marine, les crustacés sont <strong>de</strong>s éléments centraux <strong>de</strong>s écosystèmes marins groen<strong>la</strong>ndais.<br />

Les morues po<strong>la</strong>ires (Boreogadus saida) sont également une source <strong>de</strong> nourriture importante pour <strong>de</strong><br />

nombreuses espèces. Les fameuses baleines bleues (Ba<strong>la</strong>enoptera musculus) et baleines du<br />

Groen<strong>la</strong>nd (Ba<strong>la</strong>ena mysticetus) se nourrissent exclusivement <strong>de</strong> crustacés et autres organismes<br />

p<strong>la</strong>nctoniques. Les petits rorquals (Ba<strong>la</strong>enoptera acutorostrata) complètent les crustacés avec <strong>de</strong>s<br />

poissons (cape<strong>la</strong>ns, morue…) ce qui les rend moins dépendants <strong>de</strong> <strong>la</strong> courte saison du p<strong>la</strong>ncton. Les<br />

orques (Orcinus orca) chassent <strong>de</strong>s proies bien plus grosses comme <strong>de</strong>s narvals (Monodon<br />

monoceros) ou <strong>de</strong>s morses (Odobenus rosmarus). Les fjords parsèment les côtes groen<strong>la</strong>ndaises en<br />

grand nombre ; ceux qui sont fermés sont re<strong>la</strong>tivement pauvres en espèces. A l’inverse, les fjords<br />

ouverts mé<strong>la</strong>ngent leurs eaux avec celles <strong>de</strong> l’océan et présentent une biodiversité riche, avec <strong>de</strong>s<br />

poissons à l’ouest, <strong>de</strong>s phoques et <strong>de</strong>s baleines à l’est et au nord. Le plus grand parc national du<br />

mon<strong>de</strong> est situé dans une zone peu peuplée du Groen<strong>la</strong>nd et couvre environ 956 000 km². En<br />

complément à ce parc gigantesque, six autres aires <strong>de</strong> protection représentent 8 100 km² et 11 sites<br />

« Ramsar » recouvrent une surface <strong>de</strong> 12 500 km².<br />

Pressions existantes - L’environnement au Groen<strong>la</strong>nd est peu menacé <strong>de</strong> manière directe par les<br />

activités humaines, si ce n’est à proximité <strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong>s campements. Seules <strong>de</strong> vastes parties du<br />

sud du Groen<strong>la</strong>nd sont affectées par le pâturage <strong>de</strong>s moutons. Le développement du tourisme<br />

(notamment <strong>de</strong> <strong>la</strong> randonnée) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> prospection et <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong>s matières premières<br />

représentent <strong>de</strong>s risques émergents pour <strong>la</strong> biodiversité. Les menaces pour <strong>la</strong> biodiversité sont plutôt<br />

externes et sont liées d’une part aux polluants, et d’autre part au changement climatique (Biodiversity<br />

of Green<strong>la</strong>nd).<br />

7.2.2) MENACES NOUVELLES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE<br />

Le réchauffement dans l’Arctique a été plus marqué que dans le reste du mon<strong>de</strong> ; le réchauffement<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années atteint environ 1 °C par décennie avec une augmentation plus marquée en hiver<br />

et au printemps. Cette élévation entraine déjà <strong>de</strong>s conséquences importantes sur <strong>la</strong> fonte <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

banquise arctique et <strong>de</strong> l’in<strong>la</strong>ndsis groen<strong>la</strong>ndais (calotte g<strong>la</strong>ciaire) et <strong>la</strong> banquise qui entoure le<br />

territoire (cf. encadré 7.1). Le GIEC prévoit une augmentation supplémentaire <strong>de</strong>s températures<br />

moyenne <strong>de</strong> 4,9 [+ 4 à + 5,6] d’ici <strong>la</strong> fin du siècle.<br />

Encadré 7.1 : Fonte <strong>de</strong> <strong>la</strong> banquise arctique et <strong>de</strong> l’in<strong>la</strong>ndsis groen<strong>la</strong>ndais<br />

La banquise arctique qui entoure le Groen<strong>la</strong>nd est en train <strong>de</strong> fondre. La superficie <strong>de</strong> cette masse <strong>de</strong><br />

g<strong>la</strong>ce flotante varie normalement entre 7 millions <strong>de</strong> km² (pendant l’extension minimale <strong>de</strong> septembre)<br />

et 15 millions <strong>de</strong> km² (pendant l’extension maximale <strong>de</strong> mars). Seulement, son extension minimale<br />

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