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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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Projections climatiques pour <strong>la</strong> région – D’après le GIEC, les températures annuelles moyennes <strong>de</strong><br />

l’Océan Indien pourraient augmenter <strong>de</strong> 2,1°C d’ici 2100 (cf. tableau 5). Des observations aux<br />

Seychelles témoignent déjà d’une augmentation significative <strong>de</strong> <strong>la</strong> température entre 1961 et 1990<br />

(Easterling 2003). Les fluctuations du phénomène El Niño (cf. introduction) influent directement sur les<br />

températures <strong>de</strong> surface <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> l’Océan Indien. En 1998, lors d’un phénomène El Niño majeur,<br />

les températures <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> surface se sont maintenues au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 30°C pendant plusieurs<br />

semaines sur l’ensemble <strong>de</strong> l’Océan Indien. L’impact du changement climatique sur l’occurrence du<br />

phénomène El Niño est à ce jour incertain, mais il risque d’accentuer considérablement son ampleur<br />

et ses impacts dans les années à venir.<br />

En matière <strong>de</strong> précipitations, le niveau <strong>de</strong> confiance <strong>de</strong>s projections du GIEC n’est pas aussi<br />

satisfaisant que pour les températures, et les projections ne sont pas uniformes suivant les sousrégions<br />

et les saisons. Néanmoins, le GIEC prévoit un renforcement <strong>de</strong>s précipitations moyennes<br />

annuelles dans l’Océan Indien Nord, avec notamment une augmentation au niveau <strong>de</strong>s Seychelles en<br />

été (décembre, janvier, février) et au niveau <strong>de</strong> l’archipel <strong>de</strong>s Chagos en hiver (juin, juillet, août), et<br />

une diminution <strong>de</strong>s précipitations au niveau l’île <strong>de</strong> La Réunion et <strong>de</strong> l'île Maurice pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong><br />

hivernale. Les précipitations extrêmes ont déjà augmenté <strong>de</strong> manière significative aux Seychelles <strong>de</strong><br />

1961 à 1990 (Easterling 2003). Pour l’ensemble <strong>de</strong> l’Océan Indien, le GIEC projette une augmentation<br />

<strong>de</strong>s précipitations moyennes annuelles <strong>de</strong> 3 à 5 % d’ici <strong>la</strong> fin du siècle.<br />

Il n’existe pas <strong>de</strong> données spécifiques montrant l’impact du changement climatique sur l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s<br />

cyclones pour l’Océan Indien. Néanmoins, au niveau global, les projections annoncent que les<br />

cyclones tropicaux vont <strong>de</strong>venir plus violents avec <strong>de</strong>s vents plus forts et les précipitations plus<br />

intenses pour l’ensemble du globe. Cette tendance va avoir une inci<strong>de</strong>nce directe sur l'Océan Indien<br />

occi<strong>de</strong>ntal, qui est déjà l'une <strong>de</strong>s régions du mon<strong>de</strong> les plus affectées par ce type <strong>de</strong> phénomène.<br />

Enfin, le GIEC prévoit une élévation du niveau marin <strong>de</strong> 0,35 mètre en moyenne au niveau mondial,<br />

et une moyenne d’élévation simi<strong>la</strong>ire pour l’Océan Indien (Church 2006). Il faut cependant noter que<br />

d'une part les différents modèles utilisés présentent <strong>de</strong> <strong>la</strong>rges divergences, ce qui rend les estimations<br />

incertaines, et que d'autre part l’élévation du niveau marin n’est pas uniforme suivant les sous-régions.<br />

De 1993 à 2001, une élévation du niveau marin significative a été observée au niveau <strong>de</strong> l’archipel<br />

<strong>de</strong>s Chagos, alors qu’une diminution significative a été mesurée à l’île <strong>de</strong> La Réunion (Church 2006).<br />

Tableau 5 : Variations climatiques d’ici <strong>la</strong> fin du siècle (GIEC 2007). Moyenne pour 21 modèles <strong>de</strong><br />

simu<strong>la</strong>tion globaux (scénario A1B). Fourchette vraisemb<strong>la</strong>ble d’incertitu<strong>de</strong> entre crochets (quartiles<br />

25/75 %).<br />

Composante climatique : Variation <strong>de</strong> 1980-1999 à 2080-2099 :<br />

Température <strong>de</strong> l’air Augmentation <strong>de</strong> 2,1°C [+ 1,9 à + 2,4]<br />

Précipitations Augmentation annuelle <strong>de</strong> 4 % [+ 3 à + 5]<br />

Evénements extrêmes Intensification <strong>de</strong>s cyclones, avec <strong>de</strong>s vents maximum plus forts et<br />

<strong>de</strong>s précipitations plus fortes<br />

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