document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie
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une espèce en danger listée sur <strong>la</strong> Liste Rouge <strong>de</strong> l’UICN, est confiné à <strong>la</strong> forêt <strong>de</strong> nuage <strong>de</strong> l’est <strong>de</strong><br />
l’île <strong>de</strong> Sao Miguel, avec une popu<strong>la</strong>tion estimée à 250 individus (McGinley 2007). Les insectes<br />
phytophages <strong>de</strong> l’archipel atteignent un taux d’endémisme d’environ 50 % (Ribeiro 2007).<br />
Pressions existantes – Depuis l’arrivée <strong>de</strong>s premiers colons aux Açores, <strong>la</strong> flore et <strong>la</strong> faune indigène<br />
a subi <strong>de</strong> fortes pressions dues à <strong>la</strong> déforestation, l’agriculture et l’introduction d’espèces<br />
envahissantes. Seulement 2 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface d’origine <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt <strong>de</strong> <strong>la</strong>urisylve ont été épargnés par <strong>la</strong><br />
déforestation. Les espèces d’arbres exotiques comme le cèdre du Japon (Cryptomeria japonica) ou le<br />
pittospore ondulé (Pittosporum undu<strong>la</strong>tum) ne permettent pas le maintient <strong>de</strong> <strong>la</strong> flore et <strong>de</strong> <strong>la</strong> faune<br />
indigène. Les îles étaient auparavant <strong>de</strong>s zones importantes <strong>de</strong> nidification pour les oiseaux marins,<br />
mais l’introduction <strong>de</strong> rats a provoqué un déclin <strong>de</strong> ces popu<strong>la</strong>tions qui se cantonnent maintenant aux<br />
fa<strong>la</strong>ises abruptes ou aux petits îlots.<br />
Le développement agricole récent et important <strong>de</strong>s Açores a provoqué <strong>la</strong> conversion d’environ 50 %<br />
<strong>de</strong>s espaces naturels qui subsistaient en pâturage pour l’élevage bovin <strong>la</strong>itier au cours <strong>de</strong> ces 10<br />
<strong>de</strong>rnières années. Ce développement était lié, en partie, à l’entrée du Portugal dans l’Union<br />
Européenne et aux subventions dont le pays a profité (McGinley 2007).<br />
L’archipel n’a pas <strong>de</strong> parc national, et les aires protégées qui existent manquent <strong>de</strong> capacités légales<br />
<strong>de</strong> protection (McGinley 2007).<br />
5.4.2) MENACES NOUVELLES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE<br />
Impacts sur <strong>la</strong> biodiversité – (à compléter)<br />
Encadré 5.8 : Migration <strong>de</strong> poissons tropicaux aux Açores<br />
Plusieurs espèces <strong>de</strong> poissons tropicaux ont récemment été observées dans les eaux <strong>de</strong>s Açores. Le<br />
requin nain (Squaliolus <strong>la</strong>ticaudus) a été enregistré pour <strong>la</strong> première fois en 1998 (Silva 1998) et <strong>la</strong><br />
sériole babiane (Serio<strong>la</strong> fasciata) en 2006 (Silva 1998, Machado 2006). Ces observations récentes<br />
pourraient s’expliquer par un dép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> l’aire <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong> ces espèces lié au réchauffement<br />
<strong>de</strong>s eaux. De nombreuses migrations <strong>de</strong> ce type ont été constatées dans le reste du mon<strong>de</strong>. Dans <strong>la</strong><br />
mer du Nord, une étu<strong>de</strong> récente a analysé les changements <strong>de</strong> répartition spatiale <strong>de</strong> plusieurs<br />
espèces <strong>de</strong> poissons <strong>de</strong> 1977 à 2001. Sur les 36 espèces étudies, 15 espèces comme <strong>la</strong> sole<br />
commune (Solea solea) et <strong>la</strong> morue d’At<strong>la</strong>ntique (Godus morhua) ont migré plus au nord en réponse à<br />
un réchauffement <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> 1,05 °C environ (Taylor 2002). Certaines espèces ont migré jusqu’à 1<br />
000 kilomètres plus au nord en moins <strong>de</strong> 20 ans (Quéro 1998). Ces espèces colonisatrices peuvent<br />
créer <strong>de</strong> grands déséquilibres dans les écosystèmes en se substituant aux espèces autochtones.<br />
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