document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie
document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie
document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
anthropiques fortes qui touchent <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong>nsément peuplés. Cependant, certaines menaces<br />
bien réelles affectent ces territoires. Les espèces exotiques envahissantes, en premier lieu, exercent<br />
une pression non négligeable sur <strong>la</strong> biodiversité terrestre <strong>de</strong>s territoires po<strong>la</strong>ires. Les écosystèmes<br />
marins sont également soumis à <strong>de</strong>s pressions importantes via les activités <strong>de</strong> pêche. L’exploitation<br />
sans limite <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> phoques et <strong>de</strong> baleines a amené certaines espèces au bord <strong>de</strong><br />
l’extinction. De nos jours, ces pratiques sont très règlementées et ces popu<strong>la</strong>tions regagnent<br />
progressivement leur niveau d’origine. La pollution via <strong>de</strong>s Polluant Organiques Persistants (POP) est<br />
aussi une menace importante au nord ; elle semble récurrente parmi les popu<strong>la</strong>tions d’ours po<strong>la</strong>ires.<br />
Le dérangement <strong>de</strong>s oiseaux marins lors <strong>de</strong> leur nidification est commun au nord et au sud. Ces<br />
oiseaux marins sont également menacés par les filets <strong>de</strong> pêche, les hameçons, etc. Ainsi, les<br />
écosystèmes terrestres et marins <strong>de</strong>s régions po<strong>la</strong>ires subissent déjà <strong>de</strong>s menaces importantes que le<br />
changement climatique peut exacerber.<br />
Projections climatiques pour <strong>la</strong> région – Les températures <strong>de</strong> l’air dans l’Arctique se sont <strong>de</strong>ux fois<br />
plus réchauffées que <strong>la</strong> moyenne globale. Le réchauffement dans l’Arctique a été <strong>de</strong> 1 à 2°C <strong>de</strong>puis<br />
les années 1960-1970 suivant les régions, et l’augmentation <strong>de</strong>s températures moyennes annuelles<br />
pourrait atteindre 4,9°C d’ici à <strong>la</strong> fin du 21 e siècle (GIEC 2007) (cf. tableau 8). L’augmentation <strong>de</strong>s<br />
températures dans cette région <strong>de</strong>vrait être plus prononcée en hiver (+ 6,9°C) qu’en été (+ 2,1°C).<br />
Dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> l’Antarctique, le réchauffement varie énormément d’une sous-région à une autre. Si<br />
<strong>la</strong> Péninsule Antarctique s’est réchauffée <strong>de</strong> manière significative au cours <strong>de</strong>s 50 <strong>de</strong>rnières années,<br />
<strong>la</strong> région autour du Pôle Sud géographique s’est elle refroidie (GIEC 2007). Les températures<br />
moyennes annuelles <strong>de</strong> l’Antarctique pourraient augmenter <strong>de</strong> 2,6°C d’ici à 2099 (GIEC 2007).<br />
Jusqu’à présent, les régimes <strong>de</strong> précipitation n’ont pas changé <strong>de</strong> manière significative dans l’Arctique<br />
et <strong>de</strong>s signes <strong>de</strong> diminution <strong>de</strong>s précipitations ont été détectés dans certaines îles sub-antarctiques<br />
(GIEC 2007). Cependant, une augmentation moyenne <strong>de</strong> 18 % <strong>de</strong>s précipitations annuelles est<br />
modélisée pour l’Arctique, elle est <strong>de</strong> 14 % pour l’Antarctique. Dans les <strong>de</strong>ux régions po<strong>la</strong>ires,<br />
l’augmentation <strong>de</strong>s températures et <strong>de</strong>s précipitations aurait notamment pour conséquence une<br />
augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong>s étés et <strong>de</strong>s hivers très chauds et très humi<strong>de</strong>s. Les changements<br />
<strong>de</strong> températures et <strong>de</strong> régime <strong>de</strong>s précipitations pourraient également avoir <strong>de</strong>s conséquences sur les<br />
milieux physiques, comme <strong>la</strong> banquise arctique (cf. encadré 7.1) et les g<strong>la</strong>ciers <strong>de</strong> Géorgie du Sud et<br />
<strong>de</strong>s Kerguelen. La surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> banquise d’été a déjà diminué <strong>de</strong> 7.4 % [5.0 to 9.8] par décennie<br />
<strong>de</strong>puis 1978. En 2007, <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> banquise <strong>de</strong> fin d’été enregistrée a atteint un record a<strong>la</strong>rmant,<br />
elle était d’environ 40 % inférieure à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> 1978 à <strong>la</strong> même saison. Certains scénarios du<br />
GIEC prévoient une disparition totale <strong>de</strong> <strong>la</strong> banquise <strong>de</strong> fin d’été d’ici <strong>la</strong> fin du siècle.<br />
Tableau 8 : Variations climatiques d’ici <strong>la</strong> fin du siècle (GIEC 2007). Moyenne pour 21 modèles <strong>de</strong><br />
simu<strong>la</strong>tion globaux (scénario A1B). Fourchette vraisemb<strong>la</strong>ble d’incertitu<strong>de</strong> entre crochets (quartiles<br />
25/75 %).<br />
Composante climatique Variation <strong>de</strong> 1980-1999 à 2080-2099<br />
155