document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie
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l’Europe continentale n’en a que 3 500 sur une surface environ 500 fois plus vaste (Gargominy 2003).<br />
La <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> possè<strong>de</strong> aussi <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième plus gran<strong>de</strong> barrière <strong>de</strong> corail au mon<strong>de</strong>, après <strong>la</strong><br />
fameuse « Gran<strong>de</strong> Barrière » d’Australie.<br />
Pressions existantes – La <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s habitats et l’introduction d’espèces envahissantes sont les<br />
<strong>de</strong>ux pressions majeures qui affectent <strong>la</strong> biodiversité <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s territoires du Pacifique Sud.<br />
Les feux <strong>de</strong> brousse et l’exploitation minière <strong>de</strong> nickel ont un fort impact sur les habitats <strong>de</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<br />
<strong>Calédonie</strong>. Les <strong>de</strong>rnières zones naturelles <strong>de</strong> Polynésie française et <strong>de</strong> Wallis et Futuna subissent<br />
quant à elles une urbanisation croissante. La Polynésie française doit aussi faire face aux<br />
innombrables espèces envahissantes qui menacent ses espèces endémiques. Par exemple à Tahiti,<br />
<strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte Miconia (Miconia calvescens), initialement introduite pour l’ornement, recouvre aujourd’hui<br />
près <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers du territoire. Les îles du Pacifique Sud sont aussi touchées par <strong>de</strong>s pollutions<br />
terrigènes (dues à l’érosion) ou organiques (dues aux eaux usées) qui affectent les coraux, surtout au<br />
niveau <strong>de</strong>s principales zones urbaines. D’une manière générale, <strong>la</strong> biodiversité marine <strong>de</strong> ces<br />
territoires <strong>de</strong>meure toutefois re<strong>la</strong>tivement bien préservée. Malgré le risque <strong>de</strong> surpêche dans les<br />
récifs, nombre d’entre eux sont encore en très bon état, en particulier en <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> et dans<br />
les îles inhabitées <strong>de</strong>s Tuamotu en Polynésie française. Néanmoins, le changement climatique<br />
apparaît comme une pression supplémentaire qui risque d'affecter <strong>la</strong>rgement <strong>la</strong> biodiversité unique du<br />
Pacifique Sud.<br />
Projections climatiques pour <strong>la</strong> région – Le Pacifique Sud s’étend sur plusieurs millions <strong>de</strong> km². En<br />
raison <strong>de</strong> sa taille, les projections climatiques proposées ne sont pas homogènes pour l’ensemble <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> région. Des variations importantes apparaissent entre les différentes sous-régions (particulièrement<br />
entre <strong>la</strong> Polynésie française et <strong>la</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong>). D’une manière générale, le GIEC prévoit un<br />
réchauffement <strong>de</strong>s températures moyennes annuelles d’environ 1,8°C dans le Pacifique Sud d’ici<br />
2099 (cf. tableau 6). Ce chiffre est proche du réchauffement global annoncé. Cependant, plusieurs<br />
étu<strong>de</strong>s projettent un réchauffement plus fort dans <strong>la</strong> zone équatoriale du Pacifique Sud (+ 2,4°C au<br />
nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> Polynésie française) et plus faible dans <strong>la</strong> zone sud (+ 1,2°C au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> Polynésie<br />
française). En <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong>, une hausse <strong>de</strong>s températures <strong>de</strong> 1,8°C à 2,1°C est annoncée d’ici<br />
<strong>la</strong> fin du siècle (Maitrepierre 2003).<br />
Concernant les précipitations, les projections du GIEC montrent une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pluviométrie<br />
<strong>de</strong> 3 % pour l’ensemble du Pacifique Sud d’ici <strong>la</strong> fin du 21 e siècle. Encore une fois, <strong>de</strong> fortes disparités<br />
régionales apparaissent. Les modèles prévoient une augmentation <strong>de</strong>s précipitations annuelles plus<br />
forte pour <strong>la</strong> zone équatoriale du Pacifique Sud (+ 20 %) et une augmentation plus faible, voire une<br />
diminution <strong>de</strong>s précipitations, dans le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> région. En <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong>, les précipitations<br />
annuelles <strong>de</strong>vraient diminuer <strong>de</strong> 5 à 8 % d’ici 2099 (Maitrepierre 2003), avec une diminution faible<br />
pendant <strong>la</strong> saison <strong>de</strong>s pluies <strong>de</strong> janvier à mars, mais une diminution très marquée pendant <strong>la</strong> saison<br />
sèche d’août à novembre (jusqu’à - 24 %).<br />
Par ailleurs, en raison d’un réchauffement important dans le Pacifique central, <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s<br />
cyclones dans le Pacifique Sud <strong>de</strong>vrait également être modifiée. L’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> fréquence et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
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