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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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57 espèces d’escargots endémiques du genre Partu<strong>la</strong> (encadré 4.3). La cica<strong>de</strong>lle pisseuse<br />

(Homalodisca vitripennis), un insecte xylophage introduit en 1998, a atteint une abondance sans<br />

précé<strong>de</strong>nt avec <strong>de</strong> sérieuses conséquences économiques et sociales, avant d’être finalement<br />

contrôlée par un programme <strong>de</strong> lutte biologique. La fourmi électrique (Wasmania auropunctata), une<br />

espèce très nocive pour l’homme introduite récemment, se répand très rapi<strong>de</strong>ment sur l’ensemble <strong>de</strong><br />

l’île.<br />

En plus <strong>de</strong>s espèces envahissantes, <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième pression majeure en Polynésie française est <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>struction directe <strong>de</strong>s habitats naturels. Les zones concernées sont principalement les ban<strong>de</strong>s<br />

littorales <strong>de</strong> Tahiti, mais aussi l’ensemble du pourtour <strong>de</strong>s îles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société. Par exemple, <strong>la</strong> zone<br />

humi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Temae, au nord-est <strong>de</strong> Moorea a été presque intégralement détruite pour être transformée<br />

en golf international et en zone rési<strong>de</strong>ntielle. Il s’agissait pourtant du seul <strong>la</strong>c <strong>de</strong> l’île <strong>de</strong> Moorea et <strong>de</strong><br />

l’une <strong>de</strong>s rares zones humi<strong>de</strong>s subsistantes dans les îles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société. Le site avait d’ailleurs été<br />

inscrit dans le « Directory of Wet<strong>la</strong>nds in Oceania » (SCOTT 1993) où il était proposé comme aire<br />

protégée en raison <strong>de</strong> son importance écologique (rétention <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> pluie, protection du <strong>la</strong>gon,<br />

habitat pour les oiseaux migrateurs).<br />

Les récifs sont quant à eux très bien préservés en Polynésie française, notamment les formations <strong>de</strong>s<br />

pentes externes <strong>de</strong>s Tuamotu, parfaitement conservées puisqu’elles ne subissent presque pas <strong>de</strong><br />

pression anthropique. Seuls les récifs <strong>de</strong> certaines zones <strong>de</strong>s îles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société ont subi <strong>de</strong>s<br />

dégradations massives dues aux remb<strong>la</strong>is sur les récifs frangeants pour gagner du terrain sur <strong>la</strong> mer,<br />

au dragage pour l’extraction <strong>de</strong> <strong>la</strong> « soupe <strong>de</strong> corail », à l’hyper-sédimentation <strong>de</strong> matériel terrigène<br />

due à l’érosion <strong>de</strong>s bassins versants, ou encore à <strong>la</strong> pollution par les eaux usées domestiques ou<br />

agricoles.<br />

4.2.2) MENACES NOUVELLES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE<br />

Impacts sur <strong>la</strong> biodiversité marine – En raison <strong>de</strong> sa géomorphologie, <strong>la</strong> Polynésie française fait<br />

partie <strong>de</strong>s territoires les plus menacés par l’élévation du niveau marin. Un grand nombre d’îles sont <strong>de</strong><br />

très basse altitu<strong>de</strong> et elles sont particulièrement vulnérables à une élévation <strong>de</strong>s eaux (encadré 4.1).<br />

La Polynésie française a connu sept épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> b<strong>la</strong>nchissement <strong>de</strong>s coraux <strong>de</strong>puis 20 ans. Sans<br />

qu’aucun n’atteigne les niveaux <strong>de</strong> mortalité extrêmes qui ont touché les régions <strong>de</strong> l’océan Indien en<br />

1998 ou <strong>de</strong>s Caraïbes en 2005, <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> coraux significatives ont toutefois été enregistrées. En<br />

1991, un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> b<strong>la</strong>nchissement a provoqué <strong>la</strong> mortalité <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong>s colonies <strong>de</strong> corail sur les<br />

pentes externes <strong>de</strong> Moorea (Reefbase). En 1994, un b<strong>la</strong>nchissement <strong>de</strong> même intensité a touché <strong>la</strong><br />

région, mais <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s colonies se sont rétablies rapi<strong>de</strong>ment sans subir <strong>de</strong> trop lour<strong>de</strong>s pertes.<br />

Enfin en 1999 un <strong>de</strong>rnier épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> b<strong>la</strong>nchissement a touché <strong>la</strong> Polynésie, avec <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> mortalité<br />

très variables d’une île à l’autre (Reefbase, Salvat 2000). Les b<strong>la</strong>nchissements successifs entraînent<br />

une régression <strong>de</strong>s poissons <strong>la</strong>gunaires et <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne trophique marine. Une érosion<br />

<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ges pourrait également affecter les popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> tortues qui dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ces habitats pour<br />

leur reproduction.<br />

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